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CARACTÉRISTIQUES DES COMMUNAUTÉ

par Phil Bartle

traduit par Pierre-Antoine Mangin

Support de formation

L'assise d'une communauté épanouie et saine réside dans l'amour et la prévenance que ses membres démontrent l'un envers l'autre.
Millard Fuller

 

PEUT-ON DIRE QU'UNE COMMUNAUTÉ POSSÈDE UN ESPRIT?

Si la sociologie doit demeurer une science, il n'est pas de son ressort d'adopter une approche théologique sur la présence ou non d'esprits.

Il vaut mieux se référer à son guide spirituel en ces matières.

La notion « d'esprit communautaire » dont il est question ici ne se prête pas à une interprétation théologique.

Ni la communauté, ni aucune des institutions sociales ne relèvent du surnaturel.

Quel est donc cet « esprit communautaire » ?

Il est question ici du regard que portent les membres d'une collectivité sur eux-mêmes et sur celle-ci. D'ordinaire il s'agit d'attitudes positives empreintes de confiance quant à l'avenir, et qui encouragent l'altruisme et la contribution des membres aux bien-être de la communauté.

Parmi celles-ci, on retrouve la fidélité.

L'optimisme en fait également partie.

Ces attitudes sont reflétées dans le comportement des membres et contribuent ainsi à un avenir meilleur pour la communauté.

Dire qu'ils ont « l'esprit de... », ne signifie pas qu'ils sont habités par des êtres surnaturels, mais qu'ils sont actifs et motivés.

Ils s'animent.

Une caractéristique importante de la communauté est que ses membres sont conscients de leur appartenance à celle-ci.

On peut dire que leur esprit communautaire s'identifie à leur loyauté.

L'expression « esprit communautaire » n'est pas ici un terme technique de la sociologie, mais sert plutôt à présenter une caractéristique importante, sinon définitoire, de la nature de la communauté, ce que les sociologues nomment la gemeinschaft.

En allemand,« gemeinschaft » signifie simplement « communauté »

Mais grâce au sociologue allemand, Ferdinand Tönnies, ce terme emprunté tel quel renferme en sociologie des notions qu'on peut qualifier de caractéristiques essentielles des communautés.

Ce concept bonifie quelque peu la notion d'esprit communautaire.

 

GEMEINSCHAFT et GESELLSCHAFT

Tönnies opposait « gemeinschaft » et « gesellschaft » .

En allemand, « gesellschaft » est un substantif qui signifie « société ». En anglais, il est employé comme adjectif pour caractériser son opposition avec « gemeinschaft » qui évoque « la réserve », la formalité, et qu'on associe davantage à la vie urbaine que rurale.

Pour Tönnies ces termes servaient à décrire le changement qui s'est opéré dans le temps, alors que les sociétés se complexifiaient, d'une organisation sociale villageoise à caractère humain et peu structurée vers celle urbaine, plus rigide, régleme ntée, froide et impersonnelle.

Là où l'on retrouvait les caractéristiques de lagemeinschaft, la plupart des gens se connaissaient, les relations étaient plus personnelles. Ils ne jouaient pas simplement des rôles dans un vide social.

Il s'agit d'un changement intéressant d'un point de vue linguistique.

Alors que « communauté » signifiait autrefois un groupe d'individus qui se distingue de la société environnante par une culture et une organisation sociale distincte, le terme correspondant allemand en est venu à désigner les caractéristiques d'une communauté peu structurée et plus humaine.

Le changement s'apparente à celui d'adjectiver un substantif. Afin de maintenir la distinction, les sociologues sont portés à conserver le mot allemand (gemeinschaft) comme adjectif, et le terme « communauté » comme substantif.

Nous entendons « gemeinschaft » non pas dans un sens exclusif, mais comme un terme qui désigne les caractéristiques que possèdent différentes communautés à des degrés divers.

 

PRENEZ GARDE DE POÉTISER LA COMMUNAUTÉ

D'aucuns aiment vivrent en ville; d'autres, dans de petites communautés rurales.

Laissons de côté pour l'instant les hermites, les prospecteurs et les trappeurs, nous faisons tous des choix qui reflètent nos valeurs et nos attitudes.

En raison d'idées reçues sur les caractéristiques de différentes communautés, nous sommes portés à idéaliser celles qui sont mieux représentées soit par la gemeinschaft, soit par la gesellschaft.

N'oublions jamais qu'en tant que spécialistes des sciences sociales, nous nous intéressons davantage à « ce qui est » plutôt qu'à « ce qui devrait être ».

Lorsque la communauté s'identifie plus à la « gemeinschaft », il peut devenir insupportable d'y vivre du fait que tous sont au courant de vos affaires, que les ragots influencent fortement le comportement des gens, et que la liberté d'agir ou de se vêtir de façon autre est restreinte.

Par contre, il y en a qui se sentent sécurisé d'être connu par tous ceux et celles qu'ils rencontrent, qui préfèrent ne pas avoir à décider de leurs croyances religieuses ou à faire un choix politique, et qui sont confortés dans le partage de valeurs et d'expériences communes.

Par comparaison, lorsque la communauté est plus du type gesellschaftc'est peut-être l'anonymat et ne pas avoir d'amis qui rendront malheureux. De même, le fait de passer inaperçu la plupart du temps, d'avoir peur des étrangers qui pourraient s'en prendre à vous ou à vos biens, et d'être incertain de ses droits ou de savoir si on pourrait vous arrêter.

D'autres se sentiront libérés des contraintes sur leur style de vie, sur leurs croyances religieuses, sur leur appui à toute tendance politique de leur choix, et d'avoir à supporter les ragots.

Il faut se méfier lorsque les gens, soit par leur discours soit par leurs écrits, concluent que la communauté est en elle-même un idéal.

Ainsi, certains promoteurs de la participation communautaire impliquent que cette participation découle d'un élément intrinsèque à la communauté. Plusieurs auteurs (d'oeuvres romanesques ou non) dépeignent la vie rurale comme étant en elle-même meilleure, tandis que quelques autres portent le même regard sur la vie urbaine.

Concentrons-nous sur « ce qui est » et non sur « ce qui devrait être ».

 

L'ESPRIT COMMUNAUTAIRE PEUT ÊTRE MALVEILLANT.

Les petites communautés ont recours à des moyens informels de régulation sociale, alors que ceux-ci s'alimentent aux ragots.

Parfois ces propos sont malveillants et engendrent le dysfonctionnement.

Bien qu'innocentes, ceux qui en sont victimes peuvent être accusées, jugées et punies parce que les médisances n'ont pas les mêmes freins et contrepoids qu'une cour de justice.

Si vous avez déjà été, par malheur, l'objet de sanctions en raison de tels propos, que vous ayez été coupable ou non, vous pouvez témoigner combien ce fût pénible, et combien la quiétude d'une cellule de prison aurait été, peut-être, préférable.

Bien qu'on puisse qualifier la gemeinschaft de « chaleureuse et douillette », prenez soin d'en déduire qu'il est toujours doux et aisé de vivre dans une telle communauté.

Les caractéristiques de la gemeinschaft sont celles d'une communauté suffisamment petite pour que presque tous ses membres se connaissent, pour que les mesures de régulation sociale soient basées sur des moyens informels (le bavardage) plutôt que sur des lois ou des règlements, et pour que le partage des tâches et des rôles soit moins rigide et formel.

C'est une situation qui peut s'avérer difficile et inconfortable pour certains. Bien que le terme « communauté » peut désigner unité et harmonie, il n'y a aucune assurance qu'il en sera ainsi.

Les clivages sociaux peuvent être longs et amers, se prolongeant parfois sur plusieurs générations.

À la source, on retrouve: les clans, les classes sociales, l'âge, le sexe, l'ethnisme, la langue, la religion, le revenu; en somme, tous les éléments qui constituent l'organisation sociale.

 

GÉNÉRALISER: IDENTITÉ ET STÉREOTYPE

Chaque communauté est différente.

Les humains par nature, et en fonction de leur développement social, sont portés à faire des généralisations à partir de quelques observations particulières.

Ce qui est normal; c'est ainsi qu'on apprend une langue.

Mais lorsqu'on applique cette méthode à d'autres situations vécues, ça peut poser problème.

Le terme « généralisation » est utilisé ici pour désigner un processus où l'on crée le stéréotype de toute une communauté à partir d'observations de la personalté et des caractéristiques de quelques individus.

Une façon de voir qui est parfois justifiable.

Fiers de ce qui les identifie comme une communauté, les membres de celle-ci peuvent considérer que certaines de ces caractéristiques font leur force.

Un parti pris qui affermit les éléments de loyauté et de fierté de la gemeinschaft.

Mais ce même processus peut s'avérer une forme d'ethnocentrisme qui grossit quelques caractéristiques de la communauté afin de réduire l'estime que porte le public envers celle-ci.

Relevons quelques observations au sujet des stéréotypes ethniques.

Avez-vous remarqué que l'on trouve admissible qu'un humoriste se moque d'un groupe ethnique, ou d'une communauté, lorsqu'il ou elle en est membre?

Ces mêmes blagues proférées par des membres de la majorité peuvent être vues comme offensantes. Pour les sociologues, le rire et ce que les gens trouvent amusant sont des indices importants.

Ils renseignent grandement sur les sujets sensibles d'une communauté.

 

COMMUNAUTÉS CONSTITUÉES

La communauté est traditionnellement perçue comme étant rurale avec une population et une aire géographique bien délimitées, mais de taille réduite, et dont l'activité première est l'agriculture, la pêche, ou autres techniques semblables.

Il est maintenant temps de briser le moule et de laisser de côté cette façon de voir désuète.  On assiste actuellement à l'apparition et au développement de nouvelles communautés. Voir: Neo Gemeinschaft.

À mesure que les sociétés se sont urbanisées, qu'elles sont devenues plus structurées et plus complexes, entraînant la division du travail, le partage des rôles et l'interdépendance, ils ont revêtu de plus en plus les caractéristiques de la gesellschaft.

Il est possible qu'il y ait un penchant naturel, ou du moins un profond désire, de la part des humains pour des rapports quotidiens avec des connaissances, plutôt qu'avec des étrangers qui adoptent des rôles plats ou unidimensionnels dans leurs interactions sociales.

Il reste que l'urbanisation et l'aliénation ont donné naissance à des communautés constituées n'ayant pas nécessairement de territoire délimité ou n'étant pas apparues par un processus naturel et non planifié, et pouvant se retrouver dans les villes ou sur l'Internet. (1)

Parmi ces communautés, certaines consistent en des associations de particuliers qui ont en commun un intérêt ou une passion, tel que les trains miniatures, les quadrilles, les échecs, l'entraînement militaire, le développement international, le baseball, la franc-maçonnerie, les libertés individuelles, ou les clubs d'admirateurs.

Il s'agit d'organismes composés de volontaires, à but non lucratif, qu'on désigne souvent par le vocable d'ONG (Organisations non gouvernementales).

Les membres, non rémunérés, donnent de leur temps et travaillent au fonctionnement de ces organisations.

La formation de «communes» représente une autre façon de créer à dessein des communautés constituées.

L'attrait qu'exerce la gemeinschaft s'observe fondamentalement dans certaines pratiques urbaines telles que saluer, en se rappelant leur nom,les personnes qu'on croise tous les jours: facteur, chauffeur d'autobus, bibliothécaire, quidam, pharmacien(ne) ou commis (café, resto, vidéo, poste, et autres services).

Pratique qu'on retrouve également dans les milieux de travail.

Malgré l'existence d'une structure organisationnelle formelle, les amitiés qui se forment et les rencontres ne tiennent pas nécessairement compte de celle-ci.

Mise à part l'obligation de travailler en équipe, les employés peuvent être portés à s'associer pour des activités autres que ceux exigés par le travail.

Ainsi, ils pourraient organiser une sortie de patin, un piquenique, une danse, un barbecue, ou assister ensemble à une partie de baseball.

Comme ont pu le constater Bhushan Crossman et Coleen Thompson dans la classe de Sociologie 160, les élèves et l'instructeur sont tous au début des étrangers.

Ils ont appris à mieux se connaître, et, à la fin du cours, un nombre important de liens sociaux avaient été établis. Cela ressemblait davantage à une famille. La gemeinschaft générée lui donnait l'apparence d'une communauté.

Les communautés constituées sont souvent le produit de l'urbanisation. Les villes sont propices au regroupement de personnes qui partagent les mêmes intérêts et les mêmes valeurs.

C'est un phénomène qui date de l'origine des villes.Les liens à distance établis entre ces groupes partageant les mêmes intérêts ne sont que l'extension de chaque communauté constituée.

Avec l'avènement de l'Internet et des courriels, nous assistons à l'émergence de nouvelles communautés constituées. Parmi ces associations d'individus qui ont des intérêts en commun, plusieurs ne s'identifient pas comme telles, alors que d'autres sont établies et constituées à dessein en tant que communautés en ligne.

On pourrait reformuler ainsi la maxime de Forrest Gump: « la communauté est ce que la communauté fait »

 

Note infrapaginale:

1.  Les Maçons sont peut-être l'une des plus vieilles communautés constituées. Ils se disent les descendants des maçons qui ont construit les pyramides.

Peu importe, la libre association se manifeste tout au cours de l'histoire et représente possiblement l'une des premières réactions de l'homme à la montée de la gesellschaft reliée à l'urbanisation.

 

Voir: Qu'est-ce que la communauté?

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Mise à jour: 2012.06.27


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