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LA CONNAISSANCE

Épistémologie:   Les chemins de la connaissance

par Phil Bartle

traduit par Pierre Moreau, Marie Krishnan

Support de formation

« L'esprit n'est pas un contenant à remplir, mais plutôt un feu à allumer. »   Plutarque

Voici un bon mot pour impressionner vos amis au bar: « épistémologie ».

C'est l'étude de l'acquisition des connaissances.

Pour aorcer la discussion sur la recherche sociologique, un aperçu du sujet de l'épistémologie est de mise.

À fin de pouvoir faire l'examen critique des études qu'entreprennent les spécialistes des sciences sociales, il faut savoir en quoi consiste la connaissance.

La connaissance s'acquiert de quatre façons:

  • par l'observation (l'empirisme);
  • par la logique (la raison);
  • par la foi (la croyance); et
  • par l'autorité.

Chacune a ces forces, mais est imparfaite.

Plusieurs scientifiques idéalisent l'importance de l'observation.

Pour eux, la théorie est un obstacle à l'obtention des faits réels.

Ils sont parfois traités d' « empiristes » du fait qu'ils exagèrent l'importance de l'observation.

La sociologie nous enseigne, par contre, que nos cinq sens sont assaillis dès la naissance par un nombre énorme de données sensorielles.

Apprendre à être humain, la socialisation, implique l'apprentissage d'une langue, ce qui signifie catégoriser ces données, et les mettre dans les contenants de sens qu'on nomme les mots.

Par exemple, le simple fait de voir un « chat » pénétré dans la pièce en marchant , ce qui comprend le bombardement sensoriel mentionné plus haut, est déjà un processus qui fait appel à des suppositions et à des attentes.

Elles sont catégorisées dans les termes: chat et marchant.

Il n'y a rien d'inhérent à l'animal ou à ses actions qui justifie l'usage de ces symboles comme des mots pour généraliser, catégoriser et décrire nos observations.

Tout se passe dans nos têtes; tout est dans le sens qu'on a appris à attribuer aux choses depuis l'enfance.

Il n'y a aucune façon de savoir si l'objet que vous percevez comme étant un chandail rouge est également perçu par moi comme étant de la même couleur.

Il est possible que je voie un chandail bleu, mais je dis qu'il est "rouge" parce que c'est l'étiquette qui correspond à ce que j'ai appris.

Au sujet des couleurs, un autre problème se pose du fait que dans la nature celles-ci n'existent pas.

La physique enseigne que la lumière qui est réfléchit par, ou qui passe au travers de, diverses substances, produit un rayonnement composé de fréquences légèrement différentes.

La matière n'a pas de couleur; elle ne fait que réfléchir la lumière à des fréquences qui varient légèrement.

Ce que nous interprétons comme des couleurs relève plutôt de la physiologie des yeux et du cerveau qui réagissent à ces fréquences.

La deuxième manière de prendre connaissance des choses est par la logique, le raisonnement.

Les symboles utilisés pour communiquer la logique sont artificiels; ils n'existent pas dans la nature.

Par exemple, le numéro « deux » est une construction conceptuelle de l'homme.

Si l'on dit voir deux oranges, le « deux » n'est pas inhérent à ceux-ci, mais appartient au cerveau.

Ainsi, le fait de dire que deux et deux font quatre ne relève pas de l'observation, mais de notre raisonnement.

Si au départ la supposition est incorrecte, et qu'à partir de celle-ci des énoncés cohérents sont faits à l'appui d'une argumentation, on ne peut d'aucune façon confirmer le bien-fondé de la conclusion.

La foi et les croyances sont, du point de vue du présent ouvrage, ni plus ni moins la même chose.

Nous avons tous des croyances.

Bien qu'ils ne soient pas tous les mêmes.

Elles ne sont pas fondées sur la logique ou les observations; elles reflètent ce que l'on pense être le bien.

La foi est la principale façon de savoir si Dieu, le Père Noël et les lutins existent.

La foi n'est pas une science, et celle-ci ne peut pas confirmer ou infirmer ce que l'on croit.

Finalement, pour la majorité des choses que l'on apprend à connaître, c'est à une autorité qu'on se réfère.

Ce que l'on croit être vrai nous vient de nos parents et de ceux et celles qui contribuent à notre socialisation, tels que les frères et soeurs ainés, les enseignants et les chefs religieux.

Parfois nous apprenons à mettre en doute cette autorité (le monstre qui se terre dans le sous-sol, selon la soeur ainée, s'avère être une chimère), mais le doute peut subsister jusqu'à l'âge adulte avancé.

Très souvent, notre argumentation fait appel à toutes ces façons d'acquérir des connaissances.

Ainsi, on dira « Dieu créa l'évolution mais les créationnistes n'y croient pas ».

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Mise à jour: 2013.01.10


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