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SOURCES D'EAU POTABLE

Alternatives dans la prise de décisions de la communauté

par le Dr. Phil Bartle

traduit par Claire Lechasseur

révisé par Sonia Denoix


Document de formation

Une communauté devraient avoir plusieurs sources d'eau potable et devrait gérer ses installations d'eau potable selon les choix définis

Une affaire de choix :

Presque toutes les communautés ont accès à une série de sources d'eau potable. Les diverses sources varient selon les types de technologies qui permettent l'apport d'eau potable aux individus. Les alternatives reliées à ces technologies comprennent des coûts relatifs à chacune d'entre elles. La situation optimale sur laquelle le mobilisateur devrait travailler est celle qui veut qu'une communauté, à travers son conseil de gestion, soit consciente des options offertes, en connaîsse les coûts et bénéfices et soit prête à gérer les ressources d'eau potable.

Trop souvent, nous présumons qu'il n'y a qu'un seul bon moyen d'accéder à l'eau potable. Ce fait est véridique pour la majorité des communautés avec lesquelles vous travaillerez. C'est votre tâche, en tant que mobilisateur, d'être informé des diverses alternatives et d'être en mesure de les présenter aux membres de la communauté afin qu'ils puissent prendre des décisions quant au choix des sources d'eau les mieux appropriées à leur situation.

Afin que les membres de la communauté soient informés au sujet des sources alternatives, ils devraient entreprendre un processus d'évaluation. Voici une tâche pour vous : une approche participative du processus d'évaluation vous permettant de les stimuler et de les guider pour produire un inventaire adéquat. En tant que gestionnaires, les membres de la communauté doivent évaluer toutes les sources potentielles, réviser les coûts et les bénéfices de tous les types de technologies disponibles, établir toutes les ressources, financières et non-financières, et prendre des décisions qui tiendront compte de tous les coûts et bénéfices rattachés aux différentes stratégies.

Quelles sont les sources, alors, que nous nous attendons à retrouver dans une évaluation ?

Les trois catégories de sources principales :

Dans toute communauté, les sources potentielles d'eau potable peuvent venir de trois milieux différents : (1) l'eau provenant de l'air, (2) l'eau provenant de la surface, et (3) l'eau souterraine. Lorsque vous entreprenez une approche d'évaluation participative, préparez une liste de contrôle et considérez les sources qui appartiennent à chacune de ces trois catégories.

Examinons de près chacune de ces trois catégories.

L'eau provenant de l'air :

La plupart des eaux provenant de l'air sont sous forme de vapeur. La vapeur d'eau, en elle-même, est considérée comme un gaz plutôt qu'un liquide.

Cependant, lorsque nous examinons les nuages, nous ne voyons pas du gaz, mais de l'eau qui s'est condensée, parfois autour de particules de poussière. Ces microgouttelettes sont liquides, mais elles sont si petites qu'elles restent en suspension dans l'air et forment un nuage, jusqu'à ce qu'elles se regroupent et finissent par tomber sur le sol. Des précipitations (eau tombant sur le sol) peuvent se produire sous des formes variées.

La pluie est la forme liquide. Lorsqu'elle se cristallise, c'est de la neige qui tombe. Et lorsque qu'elle gèle en petites billes, nous l'appelons grêle.

La grêle tombe parfois, pour être aussitôt soulevée, attirant encore plus d'eau qui gèle à une altitude élevée froide et la rendant plus grosse. Ce phénomène peut se reproduire plusieurs fois, à tel point que le grêlon peut devenir aussi gros qu'une pierre de deux ou trois centimètres de diamètre.

La neige ne tombe dans les tropiques que très rarement, excepté sur les hautes altitudes en montagnes. La grêle tombe sous les tropiques, mais à de rares occasions, car la température gèle en haute altitude, et non à la surface, même dans les climats chauds.

Pour la plupart des intentions et des objectifs présents, lorsque nous parlons de recueillir l'eau potable venant de l'air, nous parlons des eaux de pluie. Dès qu'elle touche le sol, alors nous pouvons parler de recueillir l'eau à la surface de la terre. Lorsque l'eau est chauffée et qu'elle s'évapore, tous polluants, incluant les saletés et les micro-organismes, sont souvent laissés derrière. C'est simplement lorsqu'elle se condense à nouvau sous forme liquide que l'eau est aussi pure qu'elle peut l'être, comme l'eau distillée.

Malheureusement, sa condensation n'est pas si simple, étant donné que les saletés et les micro-organismes sont dans l'air et l'eau peut les capter ou s'y mélanger. Dans la plupart des cas, cependant, les polluants ne sont pas assez abondants pour causer une diarrhée, alors nous pouvons générallement considérer que l'eau de pluie est propre et bonne à la consommation.

La technologie servant à récolter l'eau de pluie est expliquée dans le document : Technologie de l'eau pour le mobilisateur. En général, ce document devrait être étudié paralllèlement à celui-ci.

L'eau de surface :

L'eau de surface est soit courante soit dormante. La taille des eaux courantes varie d'un petit ruisseau à une rivière moyenne, jusqu'à un large fleuve.

Les eaux dormantes peuvent varier d'une flaque d'eau temporaire à un lac, jusqu'à l'océan. Les petites flaques, présentes durant la saison des pluies, ont plus de risques d'être contaminées par des maladies venant de l'eau, alors que les océans contiennent beaucoup trop de sel pour être consommables et nécessitent une technologie spéciale pour séparer le sel.

En général, à facteur égal, une eau courante a une plus grand chance d'être saine qu'une eau stagnante. Une eau qui est trop immobile, et pour une durée trop prolongée, peut devenir stagnante et croupie, comme dans un marais rempli de diverses formes de vies qui ne sont pas toutes favorables à la santé des êtres humains.

Si l'eau sent mauvais, elle n'est probablement pas bonne à boire.

Plusieurs types de technologies sont utilisés pour recueillir l'eau à la surface et pour l'envoyer dans les foyers afin, ensuite, d'être consommée. Celles-ci sont expliquées dans le même document accompagnateur.

L'eau souterraine :

Lorsqu'il pleut, toutes les eaux ne restent pas à la surface pour aboutir dans les rivières, les lacs ou éventuellement dans les océans. Une partie de cette eau est absorbée par la terre. Sous la terre, l'eau coule de manière similaire à celle qui circule à la surface, dans les rivières et dans les lacs. Un courant souterrain est appelé une nappe « aquifère. »

L'eau ruisselle à travers une couche de terrain poreux, habituellement du gravier ou du sable. Elle est retenue dans des terrains non-poreux, habituellement de la roche solide ou de l'argile. Il n'y a aucune garantie qu'une nappe aquifère coule sous une surface de terrain ou une autre. Certaines régions n'ont tout simplement aucune eau souterraine.

Une nappe aquifère peut être peu profonde (près de la surface) ou très profonde. Bien que plusieurs possibilités existent, une nappe aquifère peu profonde produira généralement une eau plus douce, et non-contaminée, alors qu'une nappe aquifère profonde, qui a coulé plus longtemps sous la terre, sera pleine de minéraux et quelques fois trop salée pour être consommée.

Dans la plupart des cas, les eaux souterraines sont disponibles en creusant un puits, et l'eau est remontée à la surface à l'aide d'un seau ou d'une pompe. Plus de détails à ce sujet se trouvent dans le document accompagnateur intitulé Technologie de l'eau. Quelques fois, lorsque la nappe aquifère coule sous une surface accidentée, l'eau jaillit à la surface pour former une source. Une communauté ayant le privilège de posséder une source peut protéger cette eau de la contamination plutôt que de creuser un puits pour la trouver.

Quelques fois, l'eau souterraine s'infiltre profondément, là où la terre devient chaude, sous l'écorce terrestre. L'eau est donc réchauffée par le noyau de la terre. Cette eau est réchauffée, et lorsque les vapeurs chaudes s'étendent, l'eau est poussée vers la surface, émergeant quelques fois en une source d'eau chaude. Plusieurs sources d'eau chaude ont amassé divers minéraux, provenant des profondeurs de la terre. Certains de ces minéraux sont toxiques, comportent parfois des propriétés médicinales, mais sont rarement consommables.

Que ferez-vous ?

Ceci n'est pas un document scientifique, mais l'intention première est de vous fournir assez d'informations technologiques, météorologiques et géologiques pour vous aider à accomplir votre tâche dans le renforcement des communautés. Les membres de la communauté, tout comme vous, n'ont pas besoin d'être des hydrogéologues, des météorologues ou des ingénieurs pour avoir suffisamment de connaissances pour développer un plan de gestion de l'eau potable.

Peut-être souhaiterez-vous apprendre plus de détails à ce sujet, et ce document vous y encourage, afin que vous soyez en mesure de guider la communauté dans sa propre prise de décisions.

Ne faites pas un cours aux membres de la communauté comme ce document le fait pour vous. Ils sont tous au courant des trois catégories de sources et quelques-uns des avantages et des inconvénients associés à chacune. Dans une session de planification, utilisez votre tableau, ou un tableau de présentation, et dégagez les thèmes ci-dessus, provenant des membres de la communauté. Inscrivez-les au fur et à mesure qu'ils les mentionnent. Révisez ensuite les sources potentielles afin de valider si les membres de la communauté ont sérieusement considéré chaque facteur avant de décider d'une solution appropriée à leur situation (Un mélange de sources).

Encouragez les membres de la communauté à sélectionner un choix de sources et à en varier les utilisations en fonction des saisons, au cours de l'année. Se fier rigidement à un seul type de source n'est pas conseillé.

Le concept-clé de la « gestion de l'eau » et du renforcement d'une communauté est dans la capacité de ses membres à gérer leur propre installation d'eau potable.

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Un Atelier :


Un Atelier

© Droits d'auteur 1967, 1987, 2007 Phil Bartle
Création de site web : Lourdes Sada
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Mise à jour : 01.07.2011

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