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PERSPECTIVES SOCIOLOGIQUESpar Phil Bartletraduit par Monica Rodriguezrévisé par Silke ReichrathSupport de formationQuelques choses varient en fonction de la façon dont vous les regardezINTRODUCTION De beaucoup de manières, la sociologie est l'étude des choses que nous voyons dans la vie courante mais que nous ne voyons pas de la même manière. C'est une caractéristique de beaucoup de sciences. Nous parlons, par exemple, du « soleil qui monte chaque matin » ou « qui descend chaque soirée. » La science de l'astronomie, cependant, nous a enseigné il y a bien longtemps que le monde n'est pas plat et pas le centre de l'univers, mais qu'il est un globe tournant sur son axe et, comme il tourne, il semble que le soleil est monte ou descend : il ne le fait pas. Quand nous regardons autour de nous et voyons des murs et/ou des objets, nous voyons des choses solides. La physique nucléaire, cependant, nous enseigne que ce que nous voyons comme aussi solide, se compose essentiellement de rien. Espace vide. C'est principalement les noyaux atomiques entourés par le vide, autour duquel quelques choses telles que des électrons bourdonnent. Dans des tailles relatives, il est comme une mouche sur un champ du football. Avec les capacités limitées de nos yeux, nous regardons ces millions de noyaux et d'électrons, et voyons de la matière solide. Empiristes sont les gens qui disent que nous pouvons comprendre seulement des choses que nous pouvons observer, que nous n'avons pas besoin de la théorie pour interpréter les choses. L'astronomie, la physique nucléaire, et la sociologie nous enseignent que nous avons besoin de perspectives avant que nous puissions voir des choses –– que les observations brutes ne suffisent pas à mener à la compréhension. Dans la vie quotidienne, on peut penser de la société comme composée de personnes. En sociologie, la société n'est pas les gens. Les différentes personnes portent la société dans leur croyances et actions (et interactions), mais elles ne sont pas la société en elles-mêmes. La société est un système de croyances et d'actions conduites par les êtres humains, mais il est quelque chose qui dépasse ces mêmes porteurs. Cela signifie donc que les organisations sociales, comme la famille ou la communauté, ne sont pas les gens. Ce sont des systèmes ou des modèles, des croyances et des actions, qui sont portées par des gens. Ce ne doit pas dire que nous pouvons définir la société ou les institutions sociales de n'importe quelle manière que nous voulons, ou la voir de n'importe quelle façon que nous souhaitons personnellement. La sociologie est une discipline, et il faut cette discipline pour la comprendre. Pour ceux qui sont impliqués dans la sociologie appliquée, les interventions qui affecteront des familles ou des communautés, il est nécessaire de comprendre la sociologie. Cela signifie être capable de comprendre la perspective sociologique. La société est dans l'oeil du spectateur. ARBRES ET FORÊTS Il y a un vieux proverbe qui dit que nous, « ne peuvons pas voir la forêt pour les arbres. » Nous pouvons appliquer cette idée à la perspective sociologique. Le proverbe signifie que la forêt est grande, trop grande pour voir tout à la fois, et de près, tout ce que nous pouvons voir sont des arbres. Nous pouvons voir une partie de la forêt, mais cela ne nous donne pas de bonne compréhension de la forêt dans l'ensemble. Dans la vie quotidienne, nous entrons en contact avec d'autres personnes. On peut les voir, on peut normalement discuter avec eux. Parfois, on peut les toucher (mais nous devons être prudents dans ce domain). Nous ne pouvons pas voir une société, une communauté ou une famille, et nous ne pouvons pas toucher une société, une communauté ou une famille. Même si nous prenions un avion dans le ciel, nous ne pourrions pas voir la forêt, parce qu'il s'agit d'un écosystème, et elle inclut toutes les interactions entre le sol, les plantes, les animaux et l'air dans le système. Il est beaucoup plus qu'une collection d'arbres. Même chose avec une société. Il ne se compose pas de personnes (que l'on peut voir), mais de la croyance et des actions, et constitue un système, il n'y a aucune position physique dont nous pouvons voir une société. Les familles et les communautés sont des organisations sociales, et ne sont donc autre chose que les individus en eux. UNE PERSPECTIVE ATOMISTIQUE Nous pouvons utiliser le mot atomistique pour indiquer une perspective non sociologique (ou anti-sociologique). De ce que nous savions des atomes, qui tendent à se coller, peut-être ce n'est pas le meilleur mot inventé. Il implique que les gens sont les individus séparés et qu'il n'y a rien au delà de l'individu. Je dirais que la meilleure illustration d'une perspective atomistique est une citation de Margaret Thatcher, une Première ministre du Royaume-Uni de la droite conservatrice. Elle a dit, « il n'y a pas telle chose comme la société ; il y a seulement des individus. » Tant que vous ne croyez pas que la société existe, vous ne la verrez pas, et vous ne pourrez avoir aucune influence sur son organisation ou direction de changement et de croissance. Une façon de comparer les différences de perspective est d'observer un jeu de concurrence, tels que le poker. Les joueurs sont concentrés sur la victoire, et sur la concurrence des uns avec les autres. Pour eux, cette concurrence affecte leur perspective, et ils voient la concurrence comme l'élément le plus important du jeu. Si nous faisons attention, nous pouvons également voir qu'il y a une quantité considérable de coopération dans le jeu. Des valeurs partagées et les significations partagées sont manifestées dans cette coopération. Il y a un accord, par exemple, au sujet de la valeur de chaque carte, et que trois est supérieur à deux. La plupart de ces accords ne sont jamais discutés mais sont pris pour accordés, ce qui contribue à ce que les joueurs ne sont pas vraiment conscients d'eux. Voir le jeu de poker De la même façon, dans la société, les joueurs de jeux tels que la commercialisation peuvent voir la concurrence plus facilement que les règles de base fondamentales et les significations partagées. Margaret Thatcher, une championne avouée des sociétés et de l'entreprise privée, a eu une perspective qui a magnifié la concurrence et ignoré la coopération. TROIS PERSPECTIVES
Dans l'histoire et le développement de la sociologie, trois perspectives distinctes ont été créées et développées. Ils doivent leur origine à la réflexion sur l'application de la méthode scientifique à l'étude de la société dans le milieu et à la fin du XIXe siècle. Karl Marx, qui ne s'est jamais appelé sociologue lui-même, s'est intéressé à la concurrence fondamentale entre les ressources. Il s'est concentré sur les différences entre la classe des personnes qui possédaient les facteurs de production, la bourgeoisie, et la classe des gens qui n'avaient que leur force de travail à vendre pour assurer leur survie, le prolétariat. De son analyse s'est développé la perspective de la sociologie que nous appelons maintenant perspective de conflit. La dynamique et les changements de la société sont liés à de divers conflits. Voir Karl Marx Emile Durkheim a adopté une approche différente. Il a argumenté que nous pouvons analyser les taux de comportements et trouver des explications en dehors des individus qui commettent l'action. Il a vu une sorte de conscience qui se comportait comme si elle était à l'extérieur des individus, même si elle était portée dans la pensée des individus. Il a argumenté, contrairement à Marx, que les divers caractéristiques des éléments sociaux contribuent à la vie et à la croissance de la société et ses institutions. Cette idée se matérialise aujourd'hui comme la perspective fonctionnaliste de la sociologie. Voir Durkheim Max Weber était aussi en désaccord avec Marx, mais il est allé dans une direction différente. Il a dit que nous ne pouvons pas comprendre la société à moins que nous comprenions les significations que les gens attribuent à leurs actions et croyances. Il a fait valoir que la révolution industrielle a été provoquée par un changement des valeurs et croyances associé avec les idées de Jean Calvin et la Réforme protestante. De son analyse découle la troisième perspective sociologique principale, celle de l'interaction symbolique. Voir Weber Depuis plus d'un siècle, les sociologues se sont livrés de grandes batailles entre eux basées sur ces trois manières radicalement différentes de percevoir la société. Parfois l'écho de ces batailles se trouve encore dans les débats d'aujourd'hui. Comme les querelles fameuses de deux familles élargies des Appalachiens, les Hatfields et les McCoys, ces batailles se sont tranquillisées maintenant, et il y a beaucoup d'efforts pour trouver les moyens de les reconcilier. Je soutiens l'idée que tous les trois sont irremplaçables, et nous devrions essayer de les intérioriser comme simplement différentes manières de regarder les mêmes choses. Voir l'histoire des aveugles et l'éléphant Dans chacun des perspectives historiques ou classique, le but est de justifier ou d'utiliser une approche sociologique. Le comportement social n'est pas expliqué par des théories psychologiques, et il n'est pas un produit du patrimoine génétique (une vue qui s'appelle le réductionnisme). SOCIOLOGIE FÉMINISTE Tandis que certains ont essayé d'appeler la sociologie féministe une quatrième perspective, les praticiens eux-mêmes emploient chacune des trois perspectives historiques dans leurs analyses. S'il existe des injustices et des inégalités fondées sur le sexe, elles sont semblables à celles fondées sur l'âge ou la race. Des différences biologiques dans la population (âge, race, sexe) sont extrapolées par des personnes qui font des prétentions sociales au sujet de chacune d'elles. Ce sont des sujets importants dans la sociologie, mais les perspectives ne sont pas séparées. Voir Harriet Martineau. La sociologie emprunte la terminologie de la linguistique ici. Les différences biologiques (génétiquement héréditaire) entre les hommes et les femmes s'appèlent des différences de sexe. Les différences sociologiques (transmises et stockées par des symboles) entre le masculin et le féminin s'appèlent les différences de genre. DIMENSIONS CULTURELLES Si nous définissons la culture et la société comme la totalité de tout ce que nous apprenons, alors il est utile d'identifier les six dimensions de culture ou de société. En mathématiques,nous définions trois dimensions : la hauteur, la largeur et l'épaisseur. (Quelques mathématiciens, depuis Einstein, ont ajouté le temps comme quatrième dimension). Ce sont des constructions analytiques, et elles n'existent pas en elles-mêmes en réalité empirique. Je trouve que plusieurs des perspectives et des théories peuvent être comprises mieux en employant le concept de dimensions. Comme dans les mathématiques, ce sont des constructions qui existent dans les esprits des observateurs. Dans les mathématiques, si on enlève l'une des dimensions, hauteur disons, alors, par définition et analyse, l'objet entier disparaît. Même chose avec les dimensions sociales ou culturelles. Les dimensions sont : technologique, économique, politique, institutionnelle (ou interactionnel), de valeurs et de croyances. Ce ne sont pas simplement les aspects de la société, mais les dimensions. Si l'un est enlevé, tous les six sont enlevés. Toutes les dimensions s'étendent de l'ensemble de l'humanité et de théories macro à la sociologie micro et l'interaction locale entre aussi peu que deux personnes. Elles sont décrites en plus de détail dans Qu'est-ce la Communauté ? CONCLUSION L'étude sociologique de la société est une aventure intéressante et provocante. Pour le pur scientifique, elle révèle plus sur la façon dont les choses fonctionnent, et les perspectives sociologiques nous donnent une immense perspicacité dans des phénomènes sociaux. Pour le sociologue appliqué, particulièrement celui qui considère des interventions dans les familles, les communautés, ou les organismes, les perspectives sociales offrent du matériel très valable pour la compréhension de ces institutions, et pour prédire ce qui peut résulter de ces interventions. ––»«––Si vous utilisez ce texte, veuillez en informer l'auteur et mentionner le site : www.cec.vcn.bc.caCe site est hébergé avec l'appui du VCN (Vancouver Community Network)© Droits d'auteur 1967, 1987, 2007 Phil Bartle
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