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LA FAMILLE ET LES LIENS DE PARENTÉCHEZ LES PEUPLES AMÉRINDIENS, LES MINORITÉS VISIBLES ET LES IMMIGRANTSpar Phil Bartletraduit par Pierre-Antoine Mangin, Marie KrishnanSupport de formationLeurs points communs avec l'environnement socialLes histoires et les expériences vécues par ces trois catégories sociales sont différentes et par conséquent leur organisation sociale, dont fait partie de la vie de famille, sera nécessairement différente. Nous les rassemblons car beaucoup d'éléments de leur environnement social sont communs et ce sont ces éléments que nous devront étudier, afin de voir leurs effets sur la famille. L'environnement social est constitué de deux éléments : (1) l'environnement réglementaire et légal (2) l'environnement social informel. (A comparer avec l'environnement favorable au renforcement des communautés). L'environnement réglementaire n'est pas uniquement constitué des lois territoriales, mais aussi des règlements départementaux et ministériels des services civils, aux niveaux locaux, provinciaux et fédéraux. Certaines règles ne sont pas explicitement écrites, mais sont des pratiques et des comportements des décideurs et des agents gouvernementaux, même lorsque ceux-ci sont perçus comme discrétionnaires. L'environnement social informel comprend les pensées et les actions des gens ordinaires de la communauté, avec qui les membres entrent en contact. Cela implique des préjugés et du sectarisme, tout autant que des attitudes et des comportements des plus tolérants et des plus chaleureux. Souvenez-vous que, qu'elle que soit la société, il n'y a pas de famille standard ou monolithique, en terme de structure ou de fonction, et cela est donc valable pour les personnes de ces trois catégories. La vie de famille est difficile pour ces trois catégories et les principales sources de difficultés sont issues des deux environnements mentionnés ci-dessus. Les sociologues du conflit suggèrent que le meilleur moyen pour comprendre ces situations passe par l'observation des relations de pouvoir entre les familles et les environnements sociaux dans lesquels elles se trouvent. Ces facteurs ont pour effet : la pauvreté, une mauvaise santé, des logements insalubres et des emplois marginaux. Tous ces éléments sont importants dans les structures familiales et leurs fonctions. Tous contribuent à affaiblir les familles de ces trois catégories sociales. Historiquement, la politique d'immigration du Canada était raciste de façon flagrante. Les chinois devaient payer une taxe pour immigrer. En revanche, l'immigration était encouragée pour les personnes originaires essentiellement des îles britanniques et de l'Europe du Nord. Après la Seconde Guerre Mondiale, l'immigration s'est ouverte à d'autres personnes, dont des habitants de l'Europe de l'Est et d'autres pays du Commonwealth britannique. Depuis lors, en utilisant le système des points, la politique a permis à des immigrants de venir d'autres pays. Durant la première moitié du siècle précédent, les mariages et les relations intimes interraciales étaient interdites et il y a eu plusieurs cas où la police saccagea des foyers de couples interraciaux, avant de les arrêter et de les placer en garde à vue. Avant qu'il ne devienne Premier Ministre, Pierre E. Trudeau, a introduit une législation pour contrer cette fameuse devise : « l'Etat ne s'occupe pas des affaires qui ont lieu dans la chambre des citoyens. » Chez ces trois groupes, la plupart des familles constituent des sources de soutien et de force pour leurs membres, mais les forces sociales extérieures qui agissent pour les briser, neutralisent ce rôle. En raison de l'environnement plus favorable, beaucoup d'immigrants, qui font aussi partie des minorités visibles, ont préféré se déplacer vers des zones urbaines où d'autres immigrants étaient déjà présents. Ce phénomène à entrainé la création et le développement d'enclaves ethniques dans des zones urbaines, qui en retour contribuent à alimenter les stéréotypes, les conflits et les incompréhensions ethniques. L'assimilation et l'intégration désignent le processus par lequel des groupes d'immigrants tendent à ressembler à des familles prétendu normales, et à avoir plus d'interactions avec elles. Stanford Lyman, mon premier professeur de sociologie (voir le manuel Bartle) a fait des recherches dans les années 1960, en comparant des immigrants japonais et chinois aux Etats-Unis et au Canada. Il a mis en évidence que les taux d'assimilation étaient comparables au Canada et aux Etats-Unis : les japonais s'assimilaient plus rapidement et les chinois s'assimilaient plus lentement. Sa recherche à également soulignée le fait que les politiques officielles du Canada (la politique mosaïque) et des Etats-Unis (la politique du melting-pot) avait un effet peu important sur les taux d'assimilation. La culture d'origine était une variable plus influente. Les migrants qui ont tendance à s'installer dans des enclaves ethniques, ont également tendance à s'assimiler plus lentement que les autres. Si les personnes qui se battent, au nom du renforcement et de la protection des familles, contre l'actuelle mise en place de la législation qui autorise les couples homosexuels à se marier, dépensaient autant d'énergie, de ressources et manifestaient autant d'intérêt et de soutien aux familles d'immigrants, aux peuples amérindiens et aux minorités visibles, elles aideraient bien plus de familles à survivre et à grandir. ––»«––Si vous utilisez ce texte, veuillez en informer l'auteur et mentionner le site : www.cec.vcn.bc.caCe site est hébergé avec l'appui du VCN (Vancouver Community Network)© Droits d'auteur 1967, 1987, 2007 Phil Bartle
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