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    Africa : Revue de l'Institut africain international
    Editeur : Edinburgh University Press
    Volume 48, Numéro 1,  Janvier 1978,  pp. 80-84

                               

Quarante Jours, le calendrier akan

par Philip F.W. Bartle

traduit par Clara Milochau

Le développent de la culture akan, sinon son origine, a fait l'objet de nombreuses études. Toutes ont tenté d'identifier (1) les traits culturels, qui se sont répandus du nord au sud avec l'expansion puis la dislocation des grands empires commerciaux de la savane et la migration vers le sud des commerçants dioula mandé, et (2) les traits culturels qui préexistaient à cette migration dans une vaste région, couvrant une partie de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Togo, principalement occupée autrefois par les Guan et aujourd'hui par les peuples akan, adangbé et éwé.  La fusion de ces traits culturels et l'expansion des peuples akan semblent s'expliquer par l'existence de la route commerciale, qui s'étendait du Sahara à la côte atlantique, près du grand foyer de commerce de Begho, à côté de Wenchi, dans le royaume de Bono Takyiman (cf. Boahen 1966 ; Goody 1959, 1966, 1968 ; Wilks 1962).

L'organisation sociale du groupe dominant actuel, les Akan, est fondée sur la descendance matrilinéaire, ce qui est peut-être le reflet de l'existence d'un système matrilinéaire parmi certains migrants venus du nord. Par contre, l'organisation de la société des Guan (encore nombreux sur le territoire) et des Gonja (proches parents) se fonde sur la descendance patrilinéaire. En termes de domination et de succession, la structure politique akan se révèle plus complexe que celle des Guan. En effet, la société akan est fondée sur une hiérarchie de confédérations de matrilignages, alors que les sociétés guan, qui les précédaient, se fondaient sur un certain nombre de patrilignages semi-indépendants, dont les liens étaient distendus. En revanche, parmi toutes les langues du groupe kwa, c'est le guan qui se rapproche le plus des dialectes akan ; une similitude qui résulte certainement d'une origine culturelle commune.  Par ailleurs, le fait que les Akan vouent un culte aux divinités d'origine guan laisse également supposer que la culture akan est la version évoluée de la culture guan ; elle serait née de la fusion de certains traits culturels guan avec ceux des peuples akan. Et le calendrier akan est l'une des institutions qui illustrent cette synthèse.

Au recensement de 1960, les Akan représentaient environ 40% de la population totale du Ghana et occupaient aussi certaines régions de la Côte d'Ivoire et du Togo. Les recherches que je mène actuellement portent sur un peuple du groupe akan, les Kwawu, et sur une ville, Obo, située dans la région Est du Ghana. Jusqu'au XVIe siècle, la région de l'actuel territoire du Kwawu, dont la capitale était Gyaneboafo (dans les Plaines d'Afram), était occupée par plusieurs patrilignages guan, à la tête desquels les anciens exerçant la fonction de prêtre prêtaient partiellement allégeance à un chef, appelé Ataara Firam. L'évolution de la culture matrilinéaire akan et son expansion au sud du royaume de Bono, dans les Etats de l'Adanse et du Denkyira, ont entraîné de nombreux peuples akan à migrer vers le Kwawu. Comme les Akans finirent par être très nombreux à se regrouper sur le territoire du Kwawu, et que leur organisation militaire était efficace, ils vainquirent les chefs guan, se gardant les épouses, les esclaves et les enfants. Des Guan, ils conservèrent également la croyance en leurs divinités et leurs artéfacts religieux comme trophées.

La culture akan est une synthèse particulière d'éléments d'origines diverses, qui peuvent être classés selon deux catégories : éléments culturels patrilinéaires et éléments culturels matrilinéaires. Comme Fortes l'a indiqué, l'organisation sociale akan n'est pas fondée sur un système de parenté bilatéral. Leur système est dual. Et cette dualité se trouve dans chaque individu. En effet, « [...] chaque acteur [...] est à la fois une matri-personne et une patri-personne, et les attributs de cette double nature sont réciproquement exclusifs et complémentaires » (Fortes 1963). L'héritage principal, c'est-à-dire la transmission en ligne maternelle des éléments politiques et économiques de la fonction et des biens de l'individu, est fondé sur l'abusua (matrilignage) et symbolisé par le mogya (sang), qui sont les bases structurelles de (p. 81) la formation et du fonctionnement des clans exogames, appelés nton, lesquels regroupent plusieurs matrilignages sous un même nom. L'héritage secondaire, qui est la transmission en ligne paternelle des éléments spirituels et psychologiques du caractère et de l'âme de l'individu (sunsum), est fondé sur le ntoro (groupe ou division de parenté patrilinéaire) et symbolisé par le liquide séminal (ahoaba) ; c'est l'héritage d'un des abosom (esprits tutélaires) qui habitent les éléments naturels animés. Les couleurs rouge et blanc sont utilisées pour symboliser respectivement la ligne maternelle et la ligne paternelle, le corps et l'esprit, le sang et le liquide séminal. La dominance matrilinéaire se traduit par le fait que le chef, étant possédé en permanence par ses ancêtres, jouit d'un statut supérieur à celui des prêtres et prêtresses (même lorsque ceux-ci sont parfois possédés par leur esprit tutélaire). L'hommage rendu publiquement aux ancêtres est souvent associé aux rites accomplis lors des différents « jours maléfiques, » appelés dabone. Cette coexistence des éléments matrilinéaires dans la vie politique, sociale et économique avec les éléments patrilinéaires dans la vie rituelle, spirituelle et psychologique met en évidence le fait que la culture akan est le résultat d'une fusion de traits culturels d'origines géographiques différentes. Le cycle de quarante-deux jours, composé des dabone, semble être, comme la plupart des traits qui composent la culture akan, le résultat d'une synthèse d'éléments d'origines distinctes.

Le calendrier akan se fonde sur ce que les Akan appellent les « quarante jours, » adaduanan (da = jour, aduanan = quarante). Mais une étude attentive de ce cycle permet de constater qu'il compte en réalité quarante-deux jours différents, le quarante-troisième étant le même que le premier. Plus précisément, le cycle adaduanan dénombre quatre jours spéciaux, tous appelés dabone (bone = le mal). Parmi ces jours « maléfiques, » deux d'entre eux portent le nom de adae (dérivé semble-t-il des mots da = dormir et eye = bien, les ancêtres devant dormir confortablement), et sont étroitement liés aux symboles politico-rituels de la gérontocratie sanctifiée ou sanctionnée par le culte des ancêtres. Ni aucunes funérailles ne peuvent être célébrées, ni aucun décès ne peut être annoncé à un chef (sanctuaire vivant de ses ancêtres) lors d'un adae, jour des libations d'alcool et des offrandes de nourriture faites à l'intention des tabourets noircis (qui sont les sanctuaires physiques permanents de ces ancêtres). Les deux autres jours maléfiques sont Fodwo et Fofi, et sont étroitement liés aux symboles médico-religieux, ou à la purification, et à l'intervention des esprits anthropomorphes, qui habitent les éléments naturels comme les rivières et les cavernes. Ces quatre jours « fériés » ne sont pas à proprement parler synomymes de journées sans travail. Certes, aucune activité agricole ne peut être accomplie lors d'un dabone, mais le travail en tant que tel n'est pas interdit. En général, la chasse et la cueillette sont autorisées, et les individus peuvent se rendre à leur ferme, tant qu'elle n'a pas été désherbée, pour ramener chez eux du bois de chauffage ou les produits récoltés la veille. Souvent, les membres du peuple d'Obo accomplissent le travail communautaire durant les dabone qui ne comptent ni rituel ni cérémonie.

La structure du cycle adaduanan serait bâtie sur une semaine de six jours (antérieure aux Akan), qui existe toujours dans certaines communautés guan du nord telles que celle des Nchumuru (cf. Lumsden, 1973), et une semaine de sept jours (plus récente), qui aurait été introduite dans le sud par les commerçants itinérants venus de la savane.

Les jours de la semaine de six jours sont :
1. Fo Jour du Conseil (prononciation des condamnations) ; jour du jugement.
2. Nwuna Jour du repos (mort) ; jour des funérailles ; jour couvert.
3. Nkyi Jour de la haine ; jour de la destruction.
4. Kuru Jour de la ville (c'est-à-dire de la politique) ; jour du roi.
5. Kwa Jour de la liberté ; jour du serviteur.
6. Mono Jour du renouveau.
Les jours de la semaine de sept jours sont :
1. Lundi Dwo Jour de la tranquillité (paix) ; calme.
2. Mardi Bena Anniversaire de l'océan ; chaleur, ébullition, cuisine.
3. Mercredi Wukuo Anniversaire de l'araignée (version inversée ou mortelle de Dieu)...
4. Jeudi Ya Anniversaire de la Terre (une femme) ; pouvoir.
5. Vendredi Afi Jour de la fertilité (dans certains Etats fante, c'est l'anniversaire de la Terre).
6. Samedi Mene Anniversaire du Dieu suprême ou céleste (un homme) ; être respecté, ancien...
7. Dimanche Kwasi Jour de l'univers, de toutes les choses (awiase = sous le soleil).

(p. 82)

Les Akan nomment la semaine de six jours nanson (signifiant littéralement sept jours) et la semaine de sept jours nawotwe (signifiant littéralement huit jours). L'emploi de ces termes prouve l'inexistence du chiffre zéro dans leur système de numération : les dernier et premier jours ne comptent que pour un dans le dénombrement des jours de la semaine.

Lorsque chaque jour de la semaine de six jours est combiné avec chaque jour de la semaine de sept jours, il faut quarante-deux jours au total pour effectuer toutes les combinaisons. Ci-dessous, le résultat de ces combinaisons (les quatre dabone sont en italiques) :

1. Fo-Dwo 8. Nwuna-Dwo 15. Nkyi-Dwo
2. Nwuna-Bena 9. Nkyi-Bena 16. Kuru-Bena
3. Nkyi-Wukuo 10. Kuru-Wukuo 17. Kwa-Wukuo
4. Kuru-Ya 11. Kwa-Ya 18. Mono-Ya
5. Kwa-Afi 12. Mono-Afi 19. Fo-Fi
6. Mono-Mene 13. Fo-Mene 20. Nwuna-Mene
7. Fo-Kwasi 14. Nwuna-Kwasi 21. Nkyi-Kwasi
 
22. Kuru-Dwo 29. Kwa-Dwo 36. Mono-Dwo
23. Kwa-Bena 30. Mono-Bena 37. Fo-Bena
24. Mono-Wukuo 31. Fo-Wukuo 38. Nwuna-Wukuo
25. Fo-Ya 32. Nwuna-Ya 39. Nkyi-Ya
26. Nwuna-Afi 33. Nkyi-Afi 40. Kuru-Afi
27. Nkyi-Mene 34. Kuru-Mene 41. Kwa-Mene
28. Kuru-Kwasi 35. Kwa-Kwasi 42. Mono-Kwasi

Le cycle de quarante-deux jours tel que je l'ai constaté dans l'Etat du Kwawu est le même que celui découvert par Rattray (1923, p. 115) dans l'Etat du Brong (c'est-à-dire le royaume de Bono Takyiman), situé au nord-ouest de l'Asante. Rattray (1923, p. 114) rapporte que les Asante envoyaient des messagers chez les Brong pour connaître le jour des festivités ; les Brong étaient les « gardiens du calendrier du roi. »  Quand Kuru (de kurow = ville) de la semaine de six jours coïncide avec le mercredi de la semaine de sept jours (combinaison Kuru-Wukuo), ou avec le dimanche (combinaison Kuru-Kwasi), on célèbre les deux dabone les plus étroitement liés aux rites du tabouret, Awukudae et Akwasidae (Wuko-Adae et Kwasi-Adae). Quand Fo de la semaine de six jours coïncide avec le lundi ou le vendredi, on célèbre les deux dabone les plus étroitement liés aux esprits tutélaires (Fodwo et Fofi). Ce cycle de quarante-deux jours commence probablement par un jour maléfique, Fodwo, les trois autres dabone se succédant tous les neuf jours : Awukudae a lieu le dixième jour, Fofi le dix-neuvième jour, et Akwasidae le vingt-huitième jour. Il faut encore quatorze jours supplémentaires pour compléter le cycle adaduanan. Contrairement à ce que Busia a affirmé (1951, p. 28), ces adae ne sont donc pas célébrés tous les vingt et un jours.

Dans leur calendrier, les Kwawu ont d'autres jours (que les dabone précités) qui leur permettent de célébrer leurs dieux ou esprits tutélaires, comme Burukung et Akonnedi. Burukung était le dieu suprême des Guan (Goody 1959 ; Field 1962 ; Wilks 1961) sur l'actuel territoire du Kwawu, dans les Plaines d'Afram, et est devenu le chef des abosom (esprits tutélaires) des Kwawu depuis que les Akans ont remplacé les Guan sur les terres du Kwawu (le sanctuaire, qualifié de tel par un acte arbitraire, étant un grand massif rocheux à pentes raides, situé sur les flancs nord de l'escarpement du plateau du Kwawu). Les Kwawu lui dédie des rites le jour nommé Kwadwo, soit le lundi suivant Akwasidae. Les rites publics les plus communs (p.83) liés au culte de Akonnedi, dieu de Late (ou Larteh, selon les dialectes) dans la région de l'Akwapim, qui est également célébré dans le Kwawu, ont lieu le jour nommé Nkyi-Mene ou Memenada Adapa, soit la veille de Akwasidae (jour 27 dans la liste située plus haut).

Si l'on considère le calendrier akan sous l'angle du calendrier grégorien, il faut entre huit et neuf cycles adaduanan pour faire une année (365 jours et un quart), soit entre 336 et 378 jours. Par conséquent, les rites annuels des peuples akan, comme la fête de l'igname Odwira (ablution) ou l'Afahye (festival public), sont célébrés sur plusieurs jours de l'année. Généralement, les prêtres des lieux de culte des différents dieux tutélaires s'appuient sur la période de la récolte pour déterminer, en consultation avec les différents dieux et ancêtres, le cycle adaduanan durant lequel les rites annuels seront célébrés.  Selon le calendrier akan, les rites annuels ont toujours lieu le même jour chaque année, alors qu'ils ne sont jamais célébrés le même jour selon le calendrier grégorien.

Le nom de chaque cycle adaduanan varie de région en région, mais surtout d'année en année puisque le nombre de cycles dans une année (calendrier grégorien) est compris entre huit et neuf. Opepon (Ope = saison sèche, pon = suprême), par exemple, correspond plus ou moins à un cycle adaduanan et apparaît vers janvier-février, au cours de la saison sèche. Tous les trois ans environ, un des neufs cycles adaduanan est retranché à la troisième année en raison des treize jours supplémentaires qu'une troisième année à neuf cycles impliquerait. Ainsi, les noms des cycles adaduanan sont flexibles et varient dans le temps et l'espace.

Certains érudits akan ont attribué de manière arbitraire le nom des douze mois du calendrier grégorien à certains cycles adaduanan, bien qu'aucune tradition ne justifie ces traductions. Opepon, par exemple, est aujourd'hui employé pour désigner janvier alors qu'il n'existe aucun concept dans le calendrier akan traditionnel, qui correspond au mois de janvier grégorien (Janus, nom du dieu des portes, des passages et des commencements dans la mythologie romaine, représenté avec deux visages opposés). Par ailleurs, chaque année akan tend à débuter et à se terminer au moment de la fête de l'igname, célébrée vers août ou septembre.

Les peuples akan n'observent pas strictement le cycle lunaire de vingt-huit jours, sauf les Akans de la côte, car les marées jouent un rôle déterminant dans leurs activités de pêche. Ce peuple akan nomme cette période bosome ; elle compte vingt-huit jours (contre trente ou trente et un jours pour le mois du calendrier grégorien). Trois bosome font deux cycles adaduanan. Depuis l'arrivée des missionnaires suisses (Bâle) au début du XIXe siècle, des érudits akan de religion chrétienne tentent plus « d'akaniser » le calendrier grégorien que d'observer, analyser et expliquer le calendrier akan, fondé sur les cycles adaduanan.

Quelques notions suffisent pour déterminer aisément la date des jours de fêtes akan à partir du calendrier grégorien. Si le nom akan de chacun des jours de la semaine de six jours ne trouve pas d'équivalent en anglais, la semaine de sept jours des calendriers anglais et akan ont en commun le suffixe -da (day), placé à la fin de chaque nom des jours de la liste située plus haut (Sunday - dimanche - correspond à Kwasida, Saturday - samedi - à Memenada, etc.). Tous les deux ans environ, Pâques se produit le jour nommé Akwasidae. L'année 1978 comptait neuf Akwasidae, célébrés le 8 janvier, le 19 février, le 2 mars, le 14 mai, le 25 juin, le 30 juillet, le 6 août, le 17 septembre, le 29 octobre et le 10 décembre, soit tous les six dimanches. Le premier des quatre dabone de 1977 s'est produit le 8 janvier (Akwasidae), Fodwo le 23 janvier, Awukudae le 1er février, et Fofi le 10 février. A partir de ces quatre jours maléfiques, on peut calculer indéfiniment la date des autres dabone : il suffit d'ajouter ou de soustraire un intervalle de six semaines.

A l'image de nombreux autres éléments culturels akan, le cycle adaduanan de quarante-deux jours, qui résulte de la synthèse des semaines de six et sept jours, vérifie l'hypothèse avancée sur les origines et le développement de la culture akan, selon laquelle cette culture est née d'une diffusion culturelle et d'un compromis obtenu sur la pratique des rites et coutumes d'origines diverses.

Références :

- Boahen, K. Adu   (1966)  "The origins of the Akan", dans Ghana Notes and Queries, n° 9, pp. 3-10.
- Busia, K. A.   (1951)   The Position of the Chief in the Modern Political System of Ashanti.
Gold Coast Government, réimprimé pour Oxford University Press par Cass, London.
- Field, M. J.   (1962)   "A further Note on Burukung" dans Ghana Notes and Queries n° 1, p. 27.
- Fortes, M.   (1963)   "The Submerged Descent Line in Ashanti"  in I. Shapira (éd.)
Studies in Kinship and Marriage.  Royal Anthropological Institute, London
-Goody, J. R.    (1959)   "Ethno-history and the Akan of Ghana", dans la revue Africa Vol. 29, n° 1, pp. 67-81.
──────── (1963)   "Ethnological Notes on the Distribution of Guan Languages",
dans la revue Journal of African Languages  Vol. 2, n°3.
──────── (1966)   "The Akan and the North",  dans Ghana Notes and Queries n° 9, pp. 18-24.
──────── (1968)   "The Myth of a State", dans Journal of Modern African Studies Vol. 6, n° 4, pp. 461-473.
- Lumsden, D. P.  (1973)   Nchumuru Social Organization and the Impact of the Volta River Project,
Thèse de doctorat (Ph.D.) non publiée, université de Cambridge.
- Rattray, R. S.  (1923)   Ashanti.  Clarendon Press, Oxford.
- Wilks, I.  (1961)   "Buruking",     dans Ghana Notes and Queries  Vol. 1, n° 1, pp. 11-12.
──────── (1963)   "A Medieval Trade Route from the Niger to the Gulf of Guinea",
dans Journal of African History Vol. 3, n° 2.

    Resumido
    Cuarenta Días; el Calendario Akan

    Parece que los akan de Ghana y Costa de Marfil tienen en común un cierto número de rasgos distintivos de origen múltiple, y esta síntesis se evidencia en su calendario. Este tiene como base un ciclo de 42 días, resultante de la existencia de una semana de seis días (cuyo origen se remonta a la presencia en el pasado de los guan en esta zona), y de una semana de siete días (que parece provenir del norte): seis por siete son cuarenta y dos. En este ciclo de 42 días se cuentan cuatro días «maléficos», a lo largo de los cuales no hay ni actividades agrícolas ni inhumaciones, y están dedicados a ceremonias y trabajos efectuados en común. Cada uno de los días de la semana de seis días posee características propias, y todas las personas nacidas un cierto día tienen algunas de estas características en común. Los recién nacidos toman su nombre de la semana de siete días, que es la que predomina y se conoce mejor que la de seis días. Los datos aportados en este artículo son el resultado de una investigación efectuada en el territorio kwawu: las costumbres pueden variar de una zona akan a otra, pero todas ellas tienen los mismos adaduadan («cuarenta días»). Traducción de Mª Lourdes Sada.

    Résumé
    Quarante Jours, le calendrier akan

    Les Akan du Ghana et de la Côte d’Ivoire semblent partager un certain nombre de caractéristiques d'origines diverses, dont leur calendrier fondé sur le cycle adaduanan (« quarante jours »).  Il s'agit en réalité d'un cycle de 42 jours, qui résulte d'une combinaison entre une semaine de six jours (héritée des Guan, peuple qui occupait précédemment le territoire des Akan) et une semaine de sept jours (importée du Sahara) : six fois sept font quarante-deux. Ce cycle compte quatre « jours maléfiques, » au cours desquels ni activités agricoles ni inhumations ne sont autorisées. Chacune des journées du cycle adaduanan possède ses particularités, et les personnes nées un même jour ont toutes en commun les caractéristiques propres à ce jour. Quelque temps après sa naissance, le nouveau-né reçoit un nom d'âme tiré de la semaine de sept jours, mieux connue que celle de six jours : pour chaque jour de cette semaine, il y a un prénom masculin et un prénom féminin qui lui correspondent. Les données rapportées dans le présent article sont le résultat d’une recherche effectuée chez les Kwawu, un des peuples du groupe akan.

    Kurzfassung
    Vierzig Tage; der Akan-Kalender

    Die Akan Ghanas und der Elfenbeinküste scheinen über diverse ähnliche Merkmale zu verfügen.  Eine dieser Ähnlichkeiten ist der 42-Tage-Zyklus, der aus dem Zusammenschluss einer Sechs-Tage-Woche (von einer früheren Gruppe, den Guan, begründet) und einer Sieben-Tage-Woche (die ursprünglich von der Sahara zu kommen scheint) herrührt. 6 mal 7 ergibt 42. In diesem 42-Tage-Zyklus unterscheidet man vier „schlechte Tage“.  Während dieser Zeit darf niemand Landwirtschaft betreiben oder eine Beerdigung durchführen. Jedem Tag dieses Zyklusses werden bestimmte Charakteristika zugeordnet.  Menschen, die am selben Tag geboren sind, wird nachgesagt, dass sie über gemeinsame Eigenschaften verfügen. Wenn ein Kind geboren wird, erhält er/sie einen Seelennamen, der sich an der Sieben-Tage-Woche orientiert, die von den beiden Wochenzyklen am weitesten bekannt ist.  Die Informationen entstammen einer Recherche über die Kwawu, die, wie alle anderen der Akan, den Adaduanan Zyklus (40 Tage) anerkennen.  Übersetzt von Christine Voigt.

    Abstract
    Forty Days; the Akan Calendar

    The Akan of Ghana and Ivory Coast appear to have several traits of origin in common. Here we look at one such feature, the 42 day cycle which resulted from the fusion of a six day week (originating in an earlier group, the Guan) and a seven day week (which appears to have come across the Sahara) (six times seven making 42).  In this 42 day cycle, there are four “bad days,” during which no one may farm or conduct a funeral.  Each day on the cycle has specific characteristics, and people born on the same day are said to share some common characteristics.  When a child is born, s/he is given a soul name based on the seven day week, which is the better known of the two weekly cycles.  The data from which this is taken are based on research among the Kwawu, who, in common with all other Akan, recognise the adaduanan (forty days) cycle.

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Mise à jour : 06.12.2012

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