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Études des peuples akan en Afrique de l'OuestCommunauté, société, histoire et culture : notament des Kwawu du Ghanapar Phil Bartle, PhDtraduit par Clara MilochauCe site est dédié à la mémoire de feu Kontihene de Obo, Nana Noah Adofo.Études des KwawuCe site Internet me permet de rassembler quelques-uns de mes écrits sur la culture et la structure sociale kwawu, accompagnés notamment de certaines photos et cartes. Vous trouverez ci-dessous une description sommaire de certains thèmes traités sur ce site. La page sur l'"Abe (Palmier à huile)", très courte, est née de ma collection de diapositives, prises dans les années 70 quand je préparais mon doctorat à l'université du Ghana (Legon). Les diapositives sélectionnées ont été redimensionnées, et la qualité d'image améliorée numériquement. Ces photos montrent que l'utilisation du palmier à huile est multiple comme le cèdre pour les Premières nations de la côte atlantique. Elles illustrent également la répartition des tâches entre hommes et femmes. Pour optimiser la vitesse de téléchargement, j'ai choisi de les répartir sur cinq pages qui abordent les thèmes suivants :
La page sur le "Bâton noir du linguiste Apoma" est un peu plus technique mais courte. A l'époque où je passais mon doctorat, je me souviens que les anciens d'Obo m'avaient enseigné de nombreuses traditions telles que souffler dans une corne et verser la libation (actes religieux). La veille d'une cérémonie de l'Akwasidae, le Chef linguiste m'a invité à venir chez lui tôt le matin avant que ne débutent les rites du tabouret noir sacré des ancêtres. En acceptant cette invitation, j'ai pu assister à ce que je n'avais alors ni lu dans la littérature classique ashanti, ni entendu : le chef offrant une libation sur l' apoma (bâton du linguiste) noir sacré hérité de ses ancêtres. Cette page me sert donc à décrire ce rite ainsi qu'à écrire quelques mots sur les linguistes et leur bâton. La page titrée "L'argile" présente succintement cette roche sédimentaire et ses utilisations. L'ensemble est illustré des premières diapositives numérisées. Vous y apprendrez que le travail de l'argile est traditionnellement réservé aux femmes. Dans "Correspondance", vous pourrez lire des extraits de messages électroniques que j'ai échangés avec deux fonctionnaires de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR). Je leur servais d'"expert" dans l'examen des revendications des demandeurs d'asile qui affirmaient être victimes au Ghana de persécutions fondées sur des coutumes traditionnelles et culturelles dont ils n'avaient pas connaissance. J'ai avant tout conçu cette page pour mes étudiants afin de leur montrer combien l'éventail des applications de la sociologie et de l'anthropologie peut être large. (J'ai passé un doctorat en sociologie, mais comme je l'ai préparé dans une université africaine, et que ma thèse porte sur une société non-occidentale, certains ont du mal à différencier la sociologie de l'anthropologie. Selon moi, les différences sont historiques et non pas fondées sur la diversité rationnelle ou logique des méthodes ou des sciences). [Après tout, un "Expert", en anglais, ce n'est jamais qu'un "Ex", c'est-à-dire "quelqu'un qui a fait son temps", doublé d'un "Spurt", c'est-à-dire "qui vient à saturation et explose sous pression"... à méditer.] L'étude sur La gynécocratie cachée derrière les apparences (ou Le pouvoir caché des femmes) - autorisée par le Conseil national ghanéen pour la femme et le développement - est plus technique. Selon de nombreuses études superficielles, la disparition des communautés matrilinéaires dans les zones rurales au profit de l'apparition de familles nucléaires dans les zones urbaines aurait entraîné une évolution sociale, et l'occidentalisation et l'industrialisation auraient permis d'améliorer la condition de la femme. C'est exactement le contraire que j'ai démontré dans mes travaux de recherche universitaires. En effet, la matrilinéarité a donné indépendance, pouvoir, prestige et richesse aux femmes qu'aucune société européenne ou tout autre pays organisé autour d'un régime de filiation patrilinéaire ne prônait. Les missionnaires chrétiens, en cherchant à moderniser les peuples africains, se sont employés pendant 150 ans à rendre les femmes assujetties et dépendantes. La page intitulée Une communauté dispersée (résumé) est un condensé des 500 pages et plus de ma thèse de doctorat (université du Ghana). Cette section ne fait que deux pages, mais, sachant que l'université a maintenant la possibilité de scanner ma thèse, j'espère pouvoir publier à terme plusieurs autres extraits de ce document sur ce site. Cette opération devrait prendre encore quelques années. Quarante Jours est un extrait d'une courte étude sur le calendrier akan, lequel est divisé en plusieurs cycles de 42 jours. Ce cycle, appelé adaduanan, est formé de la semaine de six jours (héritée des Guan, peuple qui vivait jadis sur les terres actuelles des Akan), associée à une semaine de sept jours (dont le point d'origine serait le Sahara). Cette étude a d'abord été publiée dans la revue "Africa". Vous trouverez également une explication de l'emploi et de la formation des noms spirituels comme Kwame, Kofi et Afua. Dans La répartition des tâches selon le sexe, j'ai illustré mes propos de quelques photos qui montrent les hommes et les femmes dans leurs activités spécifiques. L'Esprit en nous est une introduction descriptive de la religion traditionnelle akan, telle qu'elle est encore pratiquée chez les Kwawu. Les pages qui suivent cette introduction portent sur (1) les dieux et (2) les ancêtres. Cet ensemble, illustré des diapositives prises pendant mes recherches universitaires (1971-79), décrit donc de manière simple les croyances et les pratiques akan. Trois âmes , extrait de la revue "Journal of African Religion" (Religion en Afrique), est certainement l'article le plus académique et complexe de ce site. Quoi qu'il en soit, il vous faudra un peu plus de temps pour le lire. Cette page me permet de corriger les doublons publiés dans cette revue : à la place du tableau III, on y retrouvait en effet les tableaux I et II. Il existe peu de decriptions fidèles de la théologie et de la cosmographie des religions africaines préchrétiennes, j'espère donc que cette page comblera ce déficit, au moins pour les Akan. Bibliographie , c'est une liste des documents que j'ai écrits depuis les années 70 jusqu'à maintenant. J'en ai forcément oublié quelques-uns, mais je ne rajeunis pas et suis certainement devenu un peu plus tête en l'air. Je suis resté 20 ans hors de toute activité universitaire comme travailleur humanitaire en Afrique et en Asie. Et aujourd'hui, depuis l'automne 2003, je me replonge dans le monde de l'érudition. J'en profite alors pour remettre la main sur mes écrits et les rassembler en un seul endroit. Je suis par ailleurs en train de rédiger deux nouveaux articles que je publierai sur ce site une fois ce projet terminé (si tant est que l'on puisse puisse un jour réaliser un projet). Mon rêve, c'est donc que l'ensemble de ces documents constitue une ethnographie des Kwawu. La Méthode auditive est une technique d'apprentissage que j'ai développée pour apprendre à parler akan. Liens Internet , il s'agit d'une liste d'adresses URL de quelques sites Internet qui traitent de l'histoire et des peuples akan. Pourquoi la ville d'Obo ? J'y explique brièvement pourquoi et comment j'ai choisi la communauté de la ville d'Obo comme sujet de thèse de doctorat. Ce récit n'a rien de formel, et j'espère qu'il vous divertira. Carnet d'observations : pêle-mêle d'observations. Petit précis d'orthographeKwawu ou Kwahu ? Sjaak van der Geest [http://www.sjaakvandergeest.nl/], un de mes bons amis, l'écrit Kwahu, et moi Kwawu ; peu importe, les deux orthographes sont bonnes. Nous avons mené nos recherches à la même période, c'est-à-dire dans les années 70 alors que nous étions étudiants dans le même oman. Sjaak est resté dans le royaume académique et occupe aujourd'hui la place de chef du département d'Anthropologie de l'université d'Amsterdam. Quant à moi, j'ai quitté ce royaume pour travailler quelques décennies dans l'aide humanitaire. Au début du XIXe siècle, les missionnaires suisses (Bâle) ont commencé à transcrire la langue parlée akan. Ils s'étaient établis dans la région d'Akuapem, sur l'escarpement du plateau central Kwawu, qui domine la ville bouillante d'Accra. D'après la tradition orale kwawu, le clan des Bretuo (Twidan), aujourd'hui membres de la famille royale de l' כman (Etat akan) de Kwawu, errait à la recherche d'un territoire où s'installer. Selon la prophétie ancestrale, cette terre devait être celle où un esclave aurait péri. Et sans surprise, un esclave mourut alors qu'il avait été envoyé en éclaireur dans la région qui s'étend aujourd'hui d'Abene à Abetifi. Le clan des Bretuo nomma son nouveau territoire "Esclave Mort" ou "Akwa Wuo", nom qui, jusqu'à l'arrivée des missionnaires, n'était véhiculé qu'à l'oral. Les Suisses ont en effet cherché à transcrire phonétiquement ce nom, ce qui donna "Kwah U". Par la présence de ce "h", sans valeur phonétique, ils voulaient s'assurer que le mot serait prononcé en deux syllabes, dont la première serait Kwa et non pas Kwey. Dès lors, le nom de cette région s'est écrit Kwahu. Bien entendu, les Britanniques le prononçaient comme ils le lisaient, c'est-à-dire "Kwah Hoo", ce qui est évidemment faux. A l'indépendance du Ghana, en 1957, le nouveau gouvernement demanda au Centre des études africaines de l'université du Ghana (Legon) d'uniformiser l'orthographe de tous les noms traditionnels et historiques. Ainsi, le Centre s'est prononcé pour "Kwawu" car cette orthographe se rapproche le plus de la prononciation ; c'est donc "Kwawu" qui fut employé pour le recensement de 1960. Ashanti (qui s'est écrit de plusieurs façons plus ou moins heureuses comme "Ashantee" ou "Shanty") est devenu Asante (car les lettres "s" et "sh" ont une prononciation historique identique). Sous les missionnaires suisses, le nom de la principale ville d'Akyem Abuakwa s'écrivait "Kyibi". Les Suisses ont inventé plusieurs digrammes tels que "tw", qui se prononcent non pas comme deux lettres séparées, mais comme des phonèmes, qui n'existent pas dans les langues européennes. Par exemple, le digramme “ky” est le croisement des phonèmes "k" et "ch" (tout comme le phonème "th", en anglais, qui est dérivé d'une seule lettre nordique, ne se prononce pas comme deux lettres séparées, “t” et “h”). Comme les Britanniques n'avaient pas compris que le k et le y formaient un phonème et qu'ils ne voyaient pas l'intérêt de placer un "y" avant le "i", ils supprimèrent le "y". Tolérants, les Akan d'Akyem Abuakwa acceptèrent de changer la prononciation autochtone du nom Kyibi selon sa nouvelle orthographe, "Kibi". Que vous écriviez Kwawu ou Kwahu, peu importe ! On sait de quoi vous parlez. ──»«──Si vous utilisez ce texte, veuillez en informer l'auteur |
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