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PROMOTION SOCIALEFailing grades; passing kidspar Phil Bartletraduit par Frédérique GwytherSupport de formationComment la société bénéficie-t-elle de la pratique de la promotion sociale ?La promotion sociale est le terme utilisé pour décrire la pratique de faire passer un élève d'une note ou d'un niveau au suivant, quand l'enfant n'a pas satisfait à tous les éléments requis pour cette promotion. On justifie cette pratique en disant que le psychisme de l'enfant pourrait souffrir. La déception pourrait contribuer à ce que l'enfant ait moins d'estime de lui-même ou un sens amoindri de sa propre valeur. C'est aussi justifié par l'idée que c'est la responsabilité de l'école de s'assurer que les élèves soient heureux et qu'ils aient un grand respect d'eux-mêmes. On peut se demander si la promotion sociale est génératrice d'amour propre. Si l'enfant promu socialement découvre qu'il ou elle l'a été sans parvenir aux résultats requis, ceci peut, aussi, contribuer à un manque d'estime de soi. Cela contribue aussi à l'obtention de références sans avoir les qualifications nécessaires. En général, et partout dans la société, si c'est de ces qualifications que dépend la distribution d'emplois et de privilèges, cela met les individus non qualifiés dans une position ou on leur demande de l'être. Notre société urbaine industrielle et post-industrielle repose sur les qualifications, ce qui réduit sa force. A côté des conducteurs qui achètent leur permis de conduire parce qu'ils ne réussissent pas à l'obtenir, il y a des docteurs, des pilotes et des personnes qui offrent un service vital, qui sont embauchés grâce à leurs certificats. S'ils étaient embauchés sans les qualifications requises, la société serait entravée dans son fonctionnement La question de savoir pourquoi un enseignant au niveau universitaire devrait "promouvoir socialement" un étudiant sort des normes (là où on s'attendrait au niveau de l'école publique) et on se demande si cela s'applique aussi à la distribution des notes données aux étudiants. Par extension, cela signifierait faire réussir un examen à un étudiant plutôt que de le lui faire rater, ou lui donner une bonne note plutôt qu'une mauvaise, pour ménager sa sensibilité. A mon avis, donner à un étudiant une note supérieure à celle qu'il mérite n'est d'aucun bénéfice pour la société, au contraire, car elle finit par en faire les frais. Cela permettrait à des personnes non qualifiées d'obtenir des certificats (ou l'entrée dans une université). Les étudiants se plaignent souvent à leurs professeurs parce qu'ils ne sont pas contents de leurs notes, ou parce qu'il leur faut une meilleure note pour être admis à l'université. Augmenter leur note sur ces bases plutôt que sur leur mérite universitaire ne sert qu'à diminuer les exigeances et à contribuer à ce que plus de personnes obtiennent des certificats qui ne reflètent pas leurs compétences ou leur réussite. Au delà des meilleures notes distribuées aux étudiants pour qu'ils soient contents, si les enseignants le font en échange de quelques faveurs, il ne s'agit plus de promotion sociale. Quelle que soit la nature de ce qui est offert en échange (sexe, argent ou autre) il s'agit de corruption. J'ai travaillé dans de nombreux pays où ces pratiques sont d'usage plutôt qu'occasionelles, mais ça ne m'a pas fait changer d'opinion: la société n'en bénéficie pas, elle en subit les conséquences fâcheuses. ––»«––Si vous utilisez ce texte, veuillez en informer l'auteur et mentionner le site : www.cec.vcn.bc.caCe site est hébergé avec l'appui du VCN (Vancouver Community Network)© Droits d'auteur 1967, 1987, 2007 Phil Bartle
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