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DISCUSSIONS SUR LA
SOCIALISATION

présidés par Phil Bartle

traduit par Frédérique Gwyther

Débats

Toutes contributions ajoutées à cette collection dans l'ordre où je les reçois

Silke R:
Sujet: Qui devrait payer pour élever les enfants?

Je suis d'accord (et pas seulement parce que c'est dans mon intérêt), mais je me fais quand même l'avocate du diable:

-Je ne suis pas sûre que tous les frais soient à la charge des parents puisque le gouvernement paie pour nos réunions d'enfants d'âge préscolaire (pour les enfants de 0 à 6 ans, du moins en Otario), nos bibliothèques, aires de jeux, écoles maternelles (les 2 heures et demie complètes, ou la journée entière au Québec pour ceux qui ont la chance d'avoir un parent né français ou éduqué dans cette langue), l'école primaire et secondaire, une partie de l'éducation postsecondaire, la plupart des soins médicaux, ah oui et il y a aussi les célèbres 100 Dollars de Harper pour remplacer le service de garderie ;(

-En ce qui concerne la marchandisation - si les enfants sont un investissement dans la production et la retraite, est-ce que ça n'est pas aussi une marchandise? Sauf que c'est le travail de l'enfant (dans l'avenir ou aujourd'hui) qui devient la marchandise à la place du service de garde de l'enfant, non?

-"Plus de crainte de faire du mal aux enfants" oui, et une p***** de loi qui stipule qu'on ne doit pas laisser les enfants sans surveillance jusqu'à ce qu'ils aient 12 ans -je faisais 2 km à pied et je passais tout l'après-midi dehors sans surveillance quand j'avais 6 ans - et le jour où ils ont 13 ans ils ont le droit de garder les enfants d'autres personnes! Je reconnais quand même qu'un excès de liberté ne génère ni formation morale, ni moins d'actes criminels, et en tout cas c'est un bon moyen de se faire brutaliser.

- Ce qu'il faut considérer c'est qu'en utilisant de plus en plus d'agents extérieurs (service de garderie, organisations de sports et loisirs) on crée une amélioration de la formation morale (bien qu'aux dépens de la pensée autonome). Ma théorie est que c'est ici que la qualité entre en jeu - dans l'Ontario, on peut payer de 7 à 800 dollars par mois pour un service de garderie à la maison et on peut avoir la chance, ou pas, d'avoir un service de garde de qualité (et il est probable qu'on ne le saura jamais), ou on peut payer deux fois plus (littéralement) pour utiliser un centre de garderie où on sait qu'ils ont des gardes d'enfants professionnels (pas dans le quartier de mon école cependant), ou vous pouvez rester à la maison, ce qui vaut probablement mieux qu'une mauvaise garderie. Ce n'est cependant pas aussi bien qu'une bonne garderie parce que les enfants se font toujours coller devant la télé (chez nous c'est devant un DVD, au moins on peut choisir lequel) quand maman a du travail à faire (puisqu'ils ne peuvent pas se promener dehors). Et donc on a un système de classe de garderie - par exemple quelque part où j'ai travaillé, tous les programmateurs et leurs supérieurs mettaient leurs enfants dans des centres de garderie (ou dans des écoles privées, commençant l'école maternelle à 2 ans et demi) et les chercheurs ou autre personnel moins qualifié faisaient garder leurs enfants à la maison.

- Il n'est pas certain qu'utiliser des services extérieurs augmente le coût de l'éducation des enfants, puisque ne pas les utiliser signifie généralement perdre le salaire d'une personne et en principe on ne dépense pas autant que le salaire d'une personne pour faire garder ses enfants sinon ça ne vaut plus la peine de travailler. Donc peut être que c'est plus une question d'augmentation du coût de renoncement puisque (certaines) femmes ont maintenant la possibilité d'avoir un emploi bien rémunéré, ce qui augmente le coût de renoncement pour élever ses enfants. Je pense aussi que les prix du marché en général ont évolué vers un niveau basé sur la norme de la famille à deux revenus, parce qu'il est désormais difficile d'élever une famille avec un salaire unique moyen et pour quelque raison ce n'était pas le cas avant.

- Je pense que l'état devrait apporter une contribution financière plus importante à l'éducation des enfants, mais cela signifierait plus de dépendance à des services extérieurs et une éducation plus rigide / uniformisée / et n'incitant pas à la libre pensée. Par exemple, la mesure prioritaire dans l'Ontario avant Harper aurait été d'avoir plus de garderies associées aux écoles maternelles où les enfants vont et où on leur propose des activités éducatives (à un prix abordable). Certaines écoles maternelles en ont maintenant, mais elles sont dans des quartiers à revenus faibles et bien sûr les gens riches mettent leurs enfants dans des écoles privées qui ouvrent leurs portes toute la journée pour 1400 dollars par mois.

Et voilà ce que j'en pense,
Silke


Adam L:
Salut Dr Phil,

 J'ai une question à ajouter à ce blog qui débute sur "les oeufs se reproduisent en trouvant un poulet". Je me suis demandé, si la société acceptait plus de responsabilité en aidant les étudiants qui ont besoin de soutien financier, est-ce que cela réduirait les sommes d'argent versées aux écoles et les frais administratifs? Si l'aide financière est plus importante, et si elle devient plus fréquente, est-ce que les frais d'inscription vont augmenter? Autre chose, pensez-vous que la société devrait subventionner l'éducation d'étudiants dont l'intention est de poursuivre une carrière qui n'aidera pas forcément la société, mais principalement les besoins du particulier?

Adam


Ryan H:

Salut,
 Suggérer que c'est la responsabilité de la société de subventionner tous les enfants est une pente savonneuse sur laquelle nous glissons déjà.

 La montée du désordre social et de la détérioration de la société est en grande partie due à un manquement au devoir d'inculquer des valeurs morales aux enfants.  L'honnêteté et l'ardeur au travail sont les deux valeurs morales les plus importantes qu'on puisse enseigner à un enfant, mais en "mâchant le travail" aux familles, les enfants n'apprécient pas l'effort du travail à sa juste valeur; du coup la société dévale la pente parce que les gens sont de plus en plus paressseux et irresponsables.

 Bien sûr, il faut apporter une aide aux enfants et à leurs familles, mais cette aide doit être aussi minime que possible.  Il faut que les gens acceptent la responsabilité de leurs actes et qu'ils cessent de s'en remettre à la société pour les assister.

 Je me rends compte que mon point de vue conservateur sur cette question est sans doute minoritaire dans la classe, mais merci d'avoir pris la peine de lire et de considérer mon opinion.

 Ryan


----Message d'origine-----

Phil B:
Sujet: Socialisation de la volaille et frais de scolarité

Ce n'est pas parce que je ne vois pas le rapport qu'il n'y en a pas.

 J'utilise le cycle de l'oeuf et de la poule pour illustrer que du point de vue de l'individu, la socialisation est le processus qui fait d'un individu un être humain, mais c'est aussi par le même processus que la société et la culture sont reproduites.  J'avance l'argument qu'on prête trop d'importance à l'individu, ce qui de droit est du domaine de la psychologie, alors qu'en sociologie, on devrait s'intéresser beaucoup plus à la façon dont la culture et la société sont perpétuées.

 Elever des enfants nous est coûteux, non seulement en argent mais en temps, énergie, décisions parentales, et en responsabilité.  Trop souvent certains preneurs de décisions, en général du côté droit de l'éventail politique, traitent cela comme un produit de consommation, et pensent que ceux qui ont des enfants devraient payer tous les frais. Mon argument est que le processus aide la société à se perpétuer et que la société dans son entier devrait payer certains des frais, et cela signifie des paiements à l'état plus élevés par ceux qui choisissent de ne pas avoir d'enfants parce qu'ils n'assument pas leur responsabilité envers la société de supporter le coût de nourrir, habiller et loger des enfants.  C'est pourquoi j'avance l'argument que l'état devrait payer la plus grande partie mais pas l'intégralité des frais de scolarité et universitaires.


Salut Dr Phil,

 J'étais juste en train de réviser mes questions d'examen, mais j'ai un petit problème. La question des "oeufs qui produisent des poulets" est-elle un point de vue psychologique, quand des personnes qui n'ont pas d'enfants ne veulent pas payer pour l'éducation de ceux des autres dans la société?

 Merci,
 Adam


Susan W:

 Cela fait des années qu'on dit que "la violence dans les jeux vidéo" stimule un bon nombre d'actes de violence. Pour tout dire, la première fois que j'ai entendu ça j'ai trouvé que c'était ridicule. Bien sûr, j'ai joué à des jeux vidéo toute ma vie, mais je n'ai pas été tentée une seule fois de reproduire la moindre situation rencontrée dans un jeu.

 Toutefois, ces derniers temps je me suis mise à repenser aux effets qu'a la télévision sur notre monde en général. J'étais sur un site de bavardage pour l'émission de télé réalité Big Brother 6 cette semaine, et contente de voir qu'un bon nombre de personnes étaient pour les mêmes concurrents que moi. Mais plus loin dans la conversation j'ai été de plus en plus dégoûtée par les opinions des autres téléspectateurs. A part les insultes que je n'oserais même pas répéter, car ce sont des mots que je n'ai jamais prononcé moi-même! Certaines des choses qui m'ont fait le plus de peine étaient du genre: "J'espère qu'ils vont montrer quand l'"Amitié" (le surnom d'un groupe particulier de concurrents) "va enfin savoir à quel point on les déteste. La tête qu'ils vont faire!" A quel genre de société en sommes nous arrivés quand on espère EN MASSE voir d'autres personnes souffrir?

 Alors... J'aime regarder cette émission. Je suis sûre que c'est exactement le même attrait qu'ont le commérage et la presse à sensation (autrement dit rien de très substantiel moralement).

Je ne peux pas l'expliquer. Mais je sais que je le prends pour ce que c'est -un divertissement bon marché. Ce qui me dérange, cependant, c'est le genre d'impact que des émissions comme celle-ci aura sur nos enfants. Regardez le monde autour de nous et toute sa corruption. Et ici nous mettons en avant tous ces programmes de télé réalité qui encouragent les concurrents à trahir, mentir, tricher, voler, et en fin de compte faire N'IMPORTE QUOI ... pour de L'ARGENT! Et on récompense ça??

 Encore une fois, je le prends pour ce que c'est, et je n'essaie pas de m'en faire l'émule. Mais c'est dans ce monde que les enfants grandissent? Qu'est-il arrivé à nos gentils dessins animés? Les films de Disney sans l'humour adulte dont on présume qu'il dépasse totalement nos enfants. Qu'est-il arrivé au Cosby Show?? J'adorais cette émission. :)  Et à chaque émission, bien écrite et avec humour, s'ajoutait un enseignement. Un véritable enseignement. Comme ne pas voler... ou ne pas tricher à la belote. ;)

 Enfin bon, je suis sûre qu'il y a des centaines d'autres examples, mais ça m'a fait peur, vraiment. Avec toute la corruption qui existe déja dans le monde, à quoi est-ce qu' on se prépare? Je me rends compte que je vais être un de ces parents trop protecteurs et que je ne laisserai pas mes enfants regarder ce qu'ils veulent sans vérifier ce que c'est, ou naviguer sur la Toile sans moi. Et je les encouragerai à poursuivre des activités sans technologies, comme sauter à la corde!? ou jouer aux billes? haha. Ils vont me détester. Mais j'espère qu'un jour ils en seront reconnaissants. Je sais pas. J'espère que certaines des valeurs qu'ont DEVRAIT inculquer à nos enfants vont commencer à revenir sur les médias. On peut commencer à renverser certaines des erreurs qu'on fait dans le monde, mais pas sans se mettre à donner le BON example.

Susan


Lena V:

J'ai changé d'écoles cinq fois pendant ma scolarité.  Le changement le plus important et le plus difficile fut la transition d'une école privée de filles où le port de l'uniforme était obligatoire, à une école publique.  Les classes étaient plus grandes, les professeurs moins sévères, et tout le monde s'habillait comme il voulait.  J'ai dû adapter mon comportement en classe et changer ma perception de ce nouveau monde.

Tout le monde était plus décontracté, mais c'était difficile de se faire des amis.  Comme c'est paradoxal!  Dans un sens, j'ai changé de personalité et donc ma façon de penser et mes rapports avec les autres.  L'école publique m'a vraiment ouvert les yeux et fait voir le monde tel qu'il est, et m'a permis de surmonter de plus gros problèmes, une fois que j'étais devenue plus forte.  J'ai perpétué une certaine culture en parlant directement à mes amis de la réalité d'être dans une école privée pour filles.  Du coup ils n'ont pas été aveuglés par les propos déformés qui représentent normalement les écoles privées.

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Mise à jour: 2012.04.24


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