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GENRE ET LANGAGE

Réponse a Nemat

par Phil Bartle

traduit par Frédérique Gwyther

Support de formation

Bonsoir Dr Phil, J'ai un dossier à préparer et j'ai besoin d'aide. J'ai fait des recherches sur votre site mais je n'ai rien pu trouver. Voici la question: "Comment le language et le genre sont-ils liés?" J'ai déjà commencé, mais il me faudrait d'autres éléments, alors pourriez-vous m'aider s'il vous plaît? Merci, Nemat

Le genre et le language sont connectés de plusieurs façons en sociologie.

Quand les sociologues étudient le processus de socialisation, ils observent non seulement comment l'organisme biologique, l'individu humain, devient humain (un processus d'apprentissage) mais aussi comment la société et la culture se perpétuent quand leurs porteurs biologiques humains meurent.

L'hypothèse de Sapir-Whorf suggère que, lorsque nous apprenons un language, notre sens de la réalité se forme.  Donc nos attitudes par rapport à ce qui est masculin et féminin nous sont enseignées à travers le processus d'apprentissage du language.

Le language fait encore partie de la culture logtemps après que ceux qui le parlent meurent, et il évolue souvent bien après d'autres évolutions sociales.

Le mot "genre" (qui est la différence sociale entre masculin et féminin) est emprunté de la grammaire, et est différent de "sexe" (qui est la différence biologique entre mâle et femelle).

Notre culture a un préjudice fort indiquant qu'ils sont diamétralement opposés et qu'il n'y a que deux catégories.

Biologiquement ce n'est pas vrai.

Il y a des cas de personnes qui ont un chromosome X ou Y en plus, et qui ne peuvent pas être classifiés comme mâle ou femelle.

Les différences de nos parties génitales sont en fait très minimes (quand on les examine de très près), et même les différences de nos caractéristiques sexuelles secondaires sont minimes comparées à nos caractéristiques physiques qui sont les mêmes pour les mâles et les femelles à plus de 99 pour cent.

En utilisant des produits pharmaceutiques on peut induire des caractéristiques secondaires chez les individus, leur donnant des caractéristiques autres.

Notre language, par contraste, est construit pour montrer ces différences minimes, mâles et femelles, comme diamétralement opposées, et pour catégoriser les gens de telle façon que s'ils n'appartiennent pas à l'un, ils appartiennent à l'autre.

Une observation détaillée de notre façon de parler indique que les hommes et les femmes utilisent des systèmes de ton légèrement différents.

Dans certaines langues (le chinois et l'akan), le ton est utilisé pour varier le vocabulaire.

En anglais, il est utilisé pour varier la structure formelle de nos phrases.

Les hommes sont plus prédisposés à utiliser trois tons, alors que les femmes en utilisent cinq dans leurs conversations de tous les jours.

Ceci est une différence acquise, et si des personnes qui apprennent et pratiquent une langue ont de l'oreille, elle peuvent apprendre à la parler avec les autres systèmes de ton.

L'anglais, contrairement à d'autres langues, a deux mots, il ou elle, mais pas de mot voulant dire l'un ou l'autre.

Ceci est une variable culturelle.

Ma deuxieme langue, l'akan twi, a un mot "no" qui signifie à la fois il et elle.

En anglais, on ne peut pas utiliser le mot “it”, parce que c'est pour les non-humains.

En anglais, je préfère utiliser le mot "s/he" pour contourner le problème quand le genre est inconnu ou peut être l'un ou l'autre.

L'amharic, la langue principale en Ethiopie, a une forme féminine de "tu/vous" (anchi) et une forme masculine (anti).

Le thai (siamois) a deux formes différentes de "merci", (kop-kun-krap) si c'est un homme qui parle, (kop-kun-kaa) si c'est une femme.

De plus, on peut retracer de nombreux éléments de notre langue qui identifient les caractéristiques féminines comme de seconde qualité, inférieures et serviles.

Les tendances de genre que l'on acquiert dès l'apprentissage de notre première langue sont souvent inconscientes, mais basées sur ces tournures de phrase.

Il y a maintenant des tentatives conscientes de se débarrasser de préjugés liés au genre dans la pratique de nos langues.

Il fut un temps ou on donnait un nom féminin à tous les ouragans, mais maintenant ils sont mâles ou femelles (bien que les bateaux soient toujours féminins).

Cependant, si on examine de près l'usage du language, on s'aperçoit qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire.

Phil Bartle

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Cher Nemat,
L'histoire de l'Europe nous montre, Nemat, que votre profession d'infirmier, était associée aux femmes.  Le fort élément maternel fut associé aux femmes.  Ce n'est pas le cas dans de nombreuses sociétés non-occidentales.  Durant les trois dernières decennies, on a vu des tentatives manifestes d'établir un équilibre de genre dans la profession d'infirmier.  Ceci a un rapport interactif avec des changements d'attitude, car les infirmieres étaient souvent traitées comme des bonnes à tout faire, surtout par des docteurs mâles, qui maintenant ont plus de difficulté à le faire avec tant d'hommes dans la profession. Phil
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Voir les Mots Clés, Genre et Sexe.

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Mise à jour: 2012.02.29


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