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Du Cercle au Carré ;Des Guan aux Akanpar Phil Bartle, PhDtraduit par Khayam AllenAntérieurement à des Akan, la forêt tropicale - de ce qui est aujourd’hui le sud du Ghana - était principalement peuplée par des tribus Guan. Ces tribus ne formaient pas un groupe homogène, et n’étaient pas unies par un même système politique. Il s’avérerait que les Guan aient migré du nord, probablement dû à l’effondrement de l’empire antique du Ghana. Aujourd’hui la tribu Guan la plus influente est celle des Gonja. Elle est située au nord et au nord-est de Asante, dans la région transitoire où la forêt tropicale avoisine la savane. Un autre groupe, d’intérêt dans l’histoire Kwawu, sont les Nchumuru. Ils peuvent être trouvés au nord-est de Kwawu. Les Benkum (gauche), un sous-groupe des Akwapem, dirigés par Date (Larteh), conservent la langue et la descendance patrilinéaire Guan. Plusieurs villes côtières, telles que Simpa (Winneba) entre autres, sont toujours Guan. Les Nzima, situés sur la côte à la frontière entre le Ghana et la Côte d'Ivoire, semblent être un mélange de Guan et d’Akan. Ces groupes sont tous des représentants de l’existence des Guan. Le reste des zones anciennement peuplées par les Guan appartiennent désormais aux Akan. L’expansion Akan n'était pas que batailles, conquêtes et meurtres. Les Akan étaient plus puissants militairement, et ils utilisèrent cette réputation pour négocier leur extension territoriale. Ils ne recoururent à la guerre que lorsque cela s’avérait nécessaire. Bien que la population locale Guan ait perdu quelques uns de ses jeunes hommes, les Akan gardèrent femmes, enfants et dieux comme trophées. Sur les plaines Afram, au nord de ce qui est maintenant Kwawu, inondées en grande partie par la formation du lac Volta par le barrage d'Akosombo, il y avait un état Guan, dirigé par une série de chefs appelé Ataara Firam (Fidam). Les noms Afram et Firam sont tirés de la grande rivière Afrau (Aflao). Les Européens la rebaptisèrent Volta. Lorsque le clan matrilinéaire Agona et ses apparentés arrivèrent à Kwawu, ils conquirent Ataara, et la population due se convertir en Akan. C’était principalement une conversion au système de descendance, d’héritage et de succession matrilinéaire. Dans l'histoire orale de la lignée du Obo Ankobeahene (Le « chef qui va nulle part »), les anciens, qui ont vécu en tant que Guan et de culture patrilinéaire, avaient compris que le meilleur choix était le courage, et ils se convertirent à la matrilinéarité. Ils prirent le nom d’Aduana, le clan matrilinéaire le plus ancien, et prêtèrent allégeance au premier état Akan de la région, dans ce qui est maintenant Asante anciennement connu sous le nom Kumawu. La majeure partie des clans matrilinéaires se trouve aujourd’hui dans la région de Nifa à Kwawu. Contrairement aux Guan, les Akan semblent être arrivés à la forêt tropicale par le nord, à la suite de l'effondrement de l'Empire du Mali. Ils étaient opposés à l'Islam dès leurs premiers contacts, et pourraient s’être déplacés à cause de à l'expansion islamique. Cette antipathie est documentée dans les écrits Islamiques de l’époque, et a des conséquences encore aujourd’hui du fait qu’une personne ne peut accéder à certaines fonctions (chef, ainé, prêtre) si elle est circoncise. Ce n’était pas le système de descendance, de succession, ou d’héritage matrilinéaire qui a rendu la filiation matrilinéaire Akan plus puissante dans la guerre, mais la nécessité de coopération et de confédération entre les clans matrilinéaires dans le système Akan. Les Guan avaient des clans patrilinéaires séparés en colonies semi autonomes. Au moment du mariage, les femmes devaient partir du clan de leur père et se rendre à celui de leur mari. Ceci n’avait pas d'incidence sur l'ensemble de l'organisation sociale. Cela ne peut pas se produire dans les systèmes matrilinéaires. Le matrilignage n’est pas le miroir du patrilignage En effet, les femmes peuvent se déplacer dans la lignée de leur mari dans un contexte de patrilignage, mais ne peuvent le faire dans un système matrilinéaire. Les femmes doivent conserver leur rôle dans leur matrilignage pour que celui-ci puisse continuer de fonctionner et donc de survivre. Cela signifie alors qu’une colonie ne peut avoir une seule lignée, à la différence du système patrilinéaire Guan. Une colonie Akan devait donc avoir plusieurs lignées matrilinéaires en son sein afin que les femmes puissent se marier et conserver leur rôle dans leur lignée. Une colonie Akan a alors tendance à être constitué de plusieurs lignages, et a en même temps besoin d'une certaine forme de relation entre celles-ci. Dans le système Akan, cela équivalait à un système de confédération, où les lignées étaient considérées comme « mariées » les unes aux autres. Une confédération typique donnait à chaque lignée rôle militaire : principal, avant-garde, arrière garde, aile gauche, aile droite et Gyaase (sorte de ministère de l'Intérieur). A un niveau de technologie militaire et de compétence similaire, les Akan organisés avaient un avantage sur les patrilignages semi-autonome Guan. En concurrence pour le contrôle des routes commerciales à travers la forêt tropicale, les Akan se sont élargis et ont englouti la majeure partie des Guan. Cette expansion a eu d'importantes répercussions sur l'organisation sociale Akan. Femmes et enfants étaient épargnés, pour devenir les femmes et enfants des Akan. La vie de quelques jeunes hommes était aussi sauvée. De nombreuses croyances et pratiques Guan sont restés, et ont été fusionnées avec celles apportées par les Akan. Par exemple, les divinités tutélaires, personnalités des rivières, montagnes et grottes locales, ont été retenues. Bien que chaque dieu pouvait avoir plusieurs personnalités, de plus jeunes, parlant le Twi, furent ajoutés. La plupart des dieux ayant des personnalités plus âgés ne pouvaient pas parler le Twi. Ils restaient confinés à parler le Guan. Lorsque les dieux Guan les plus âgés possédaient des prêtres, ils portaient souvent des costumes faits de jupe en branches de palmier fait en peloton de ficelle, et une ceinture de cauris. Faire de la Ficelle. Jupe réalisée Dans la tradition de la poésie "tam tam" de la région du fleuve Tano, il y a une phrase « Le ruisseau croise le chemin. Le chemin croise le ruisseau. Qui était là en premier? » Réponse : la rivière. Ainsi les dieux Guan étaient là avant les ancêtres Akan. Alors que les Guan combinaient souvent les fonctions de prêtre et de chef, on pouvait se rendre compte d’une nette séparation des fonctions chez les Akan. Les chefs étaient perçus comme possédés par leurs ancêtres matrilinéaires, et les prêtres étaient perçus comme choisis par les dieux. Tous ont conservé un esprit patrilinéaire basé sur une lignée d’origine Guan, appelée ntrכ, qui était fondée sur d’anciens dieux Guan. Voir L'Univers a Trois Esprits.. La semaine de six jours des Guan fut fusionnée avec la semaine de sept jours apportée par les Akan, créant un cycle de 42 jours. Voir Quarante jours. Certains observateurs considèrent la langue Guan comme une variante de la langue Akan. Il existe de nombreuses variantes de la langue Guan. Il serait plus logique de considérer le Guan comme étant composé de nombreuses variantes. L’Akan étant l'une d'entre elles. Certains éléments peuvent être attribués séparément aux Akan et aux Guan. Parmi eux, l'architecture est un des éléments le plus « visible ». Du Cercle au Carré Avec la conversion du système patrilinéaire Guan au système matrilinéaire Akan, les habitations passent du cercle au carré. A la lecture d’un tel changement, un anthropologue n’ayant jamais était sur le terrain risque de ne pas voir de différence intrinsèque entre le cercle et le carré, et que la différence réside seulement dans l'esprit de l'observateur. Une branche des mathématiques, les maths topologique, peut considérer un cercle comme un carré. Cette branche s’intéresse aux similitudes de surface plutôt qu’aux formes. Ainsi, un beignet peut être l’homologue d’un tuyau. Cependant l'architecture Guan diffère nettement de celle des Akan. De plus, les personnes nécessaires à leur construction doivent connaître des techniques différentes. Les complexes résidentiels Guan étaient composés d’un mur extérieur, et de maisons rondes et séparées les unes des autres. Dans un complexe résidentiel Akan, les différentes chambres étaient jointes et formaient un seul bâtiment, créant ainsi une périphérie avec une petite cour fermée à ciel ouvert au milieu. Pas de mur ni de clôture. L’un ne fit pas la place à l’autre. Les maisons rondes et séparés d’un complexe Guan avaient de simples toits sans coin. Les toitures Akan avaient deux types de coins : les quatre coins donnant sur l'extérieur, et les quatre coins intérieurs donnant sur la cour. Deux techniques de construction différentes étaient nécessaires à la réalisation des deux types d'angles de toit. Ni l’une ni l’autre n’étaient utilisées dans les maisons rondes. Les maisons rondes entourées d’un mur extérieur peuvent être trouvées dans la région voisine de Nchumuru. Quelques-unes d’entre elles peuvent encore être trouvées à Kwawu et sont utilisées comme sanctuaires pour honorer les anciens dieux Guan. La conception carrée est similaire à l'architecture trouvée en Afrique du Nord et conçue pour le désert et non la forêt tropicale. Les conceptions carrées et rondes ont clairement des origines différentes ; le rond provenant de l’Afrique traditionnelle du sud du Sahara, et le carré trouvé en Afrique du Nord. Voir Architecture Akan. Du Cercle au Carré
La conversion des Guan aux Akan n'est pas seulement une conversion d’un système patrilinéaire à un système matrilinéaire, d’un système peu organisé à une confédération organisée. C'est aussi un changement dans l’architecture, en passant de modèles ronds à des modèles carrés. Voir Logement Akan.──»«──Si vous utilisez ce texte, veuillez en informer l'auteur |
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